L’éclairage psychanalytique confère à la question des états-limites à l’adolescence une articulation cohérente entre la clinique en présence et les soubassements psychopathologiques associés. L’organisation limite repose ainsi sur la concordance de certains symptômes intégrés à une modalité de compréhension incluant le degré d’intégration du Moi, les mécanismes de défense ou bien encore la qualité de l’épreuve de réalité. En contrepartie, la plasticité d’une telle organisation, a fortiori à l’adolescence, s’accorde difficilement avec la notion de diagnostic. Se pose alors la question de la validité du diagnostic du trouble borderline à l’adolescence. Force est de constater que les multiples failles d’un tel diagnostic reposant sur une approche catégorielle à l’âge adulte semblent se majorer dès lors qu’il tend à s’appliquer à l’adolescence. Dans un souci d’efficience et pour ne pas renoncer au principe d’un diagnostic, le glissement progressif des classifications catégorielles au profit d’une évaluation dimensionnelle du trouble borderline tant à l’âge adulte qu’à l’adolescence devrait constituer un point de convergence asymptotique avec le concept d’une organisation limite de la personnalité sous-tendue par la clinique psychanalytique.

Psychoanalysis highlights borderline symptoms during adolescence through an underlying psychopathology. Kernberg’s conceptualization of borderline symptoms is represented with borderline organization. Nevertheless, such conceptual organization of symptoms during adolescence hardly agrees with borderline disorder diagnosis. After considering validity of borderline personality disorder at the adolescence, a dimensional approach of such disorder would be more appropriate both with adult and adolescent people. In that sense, borderline organization and borderline personality disorder would be closer than before. Future DSM-V should answer this question.