Les traumatismes de la phalange distale des doigts et de l’unité unguéale représentent une proportion notable (3,5 %) des accidents domestiques chez l’enfant. Ces traumatismes sont trois fois sur quatre dus à des portes ou des portières. Ils sont parfois méprisés, considérés comme une simple avulsion unguéale, car ils jouissent, à tort, d’une réputation de bénignité. Leur dénomination de « bout de doigt », ou « doigt de porte » en témoigne et montre l’intérêt modéré qu’ils peuvent susciter. L’anatomie de l’extrémité distale du doigt est complexe. L’unité unguéale, si elle a perdu le rôle défensif de la griffe animale, participe à la physiologie du tact épicritique, en réalisant un contre-appui sur la pulpe. L’absence d’ongle entraîne des troubles sensitifs pouvant aller jusqu’à l’anesthésie pulpaire. Par ailleurs le rôle esthétique de l’ongle ne doit pas être négligé, il est la vitrine de nos mains.

La présence du cartilage de croissance de la phalange, et ses rapports étroits avec la base de l’ongle et avec la gaine des tendons fléchisseurs confèrent une gravité particulière aux traumatismes de l’extrémité distale du doigt chez l’enfant.

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