Les phtalates inhibent la signalisation de RXFP2, le récepteur de l’INSL3 - 10/09/15
Résumé |
La cryptorchidie, ou anomalie de la migration testiculaire, est une pathologie d’incidence croissante, dont une des causes possibles est l’exposition aux perturbateurs endocriniens (PE). Le récepteur couplé aux protéines G (RCPG) de l’INSL3 (Insulin-like Factor 3), RXFP2 (Relaxin Family Peptide Receptor-2), est incriminé dans la première phase embryologique de descente testiculaire. Nous posons alors l’hypothèse qu’un des modes d’action des PE dans le développement de la cryptorchidie serait la modulation de la signalisation du couple INSL3/RXFP2. Nous utilisons un modèle cellulaire de transfection transitoire du RXFP2 humain dans la lignée HEK293, et analysons l’activité du récepteur via la mesure de la production d’AMP cyclique (AMPc) intracellulaire. Nous testons différentes classes de PE : des phtalates (DEHP, DBP) et leurs métabolites (MEHP, MBP), des bisphénols (A et S), des pesticides (DDT) et des métaux lourds (cadmium, plomb). Nos premiers résultats montrent que les phtalates diminuent de 40 % l’activité de base de RXFP2. Le phtalate DBP réduit de 20 % la production d’AMPc stimulée par 1μM d’INSL3, alors que le phtalate DEHP n’a pas d’effet. De plus, le bisphénol S, contrairement au bisphénol A, inhibe de 30 % l’activité de base de RXFP2. L’effet des autres PE est en cours d’analyse. Au vu de ces premiers résultats, il semble donc que les phtalates inhibent l’activité de RXFP2. Cette étude permet d’identifier de nouveaux modes d’action des PE.
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Vol 76 - N° 4
P. 366 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.