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Grossesse et usage de substances psycho-actives non médicamenteuses - 02/10/15

Doi : 10.1016/j.encep.2014.10.014 
A. El Ammouri a, , M. Sabir a, S. Ahid b, J. Toufiq a, F. El Omari a
a Hôpital psychiatrique universitaire Ar-razi, CHU Rabat-Salé, rue Ibn-Rochd, 11010 Salé, Maroc 
b Équipe de recherche en pharmaco-épidémiologie & pharmaco-économie, faculté de médecine et de pharmacie, université Mohammed V Souissi, avenue Mohamed Belarbi El Alaoui, B.P. 6203, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La consommation de substances psycho-actives (SPA) chez les femmes enceintes est en augmentation croissante dans le monde, et reconnue même, comme un problème majeur de santé publique dans certains pays. Au Maroc, nous ne disposons pas encore de chiffres quant à cette consommation.

Objectif

Les objectifs de ce travail sont de déterminer la prévalence de la consommation des substances psycho-actives chez les femmes enceintes, de décrire leurs caractéristiques sociodémographiques et de déterminer les facteurs associés à la prise de substances psycho-actives.

Méthodes et patientes

Il s’agit d’une étude transversale réalisée durant les mois de septembre et octobre 2010. Elle intéresse les femmes enceintes consultantes au niveau du service de gynéco-obstétrique de l’hôpital provincial Moulay Abdellah de la ville de Salé. Leur recrutement s’est fait au fur et à mesure qu’elles se présentaient en consultation. Les données recueillies étaient les caractéristiques sociodémographiques, les données concernant la grossesse et les habitudes de prise de substances psycho-actives.

Résultats

Cent-cinquante parturientes ont participé à l’étude. L’âge des femmes interrogées était entre 20 et 40 ans dans 83,2 % des cas. Parmi les femmes, 94,6 % étaient mariées, 96 % étaient sans emploi et qui dépendaient de leurs conjoints pour leurs ressources financières et 80 % avaient une relation conjugale de moyenne à bonne qualité. La prévalence de la consommation d’au moins une substance psycho-active chez les femmes enceintes de notre échantillon était de 11,3 %. Les substances consommées étaient le tabac et le cannabis dans respectivement 9,3 % et 4 % des cas. Les femmes consommatrices de SPA étaient plus souvent victimes d’abus ou de négligence dans leur passé avec une grossesse peu désirée et mal suivie que celles des femmes ne consommant pas de substances psycho-actives.

Conclusion

Le taux relativement élevé de la consommation de substances psycho-actives devrait non seulement attirer l’attention des décideurs sur la gravité de ce problème, mais également sensibiliser les équipes obstétriciennes à rechercher systématiquement la consommation de substances psycho-actives chez toute femme enceinte.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

The consumption of psycho-active substances (PAS) by pregnant women is in a growing increase around the world. It is a major problem of public health in some countries due to serious and negative consequences for children and society as well as for pregnant women. This problem has also increased among women in Morocco. However, it is still neglected and underrated in the absence of any official statistical data. This is the first study leading to a better profiling of pregnant women who may consume psycho-active substances during their pregnancy; it would permit better medical and psychosocial care of both women and children.

Objectives

To determine the prevalence and the factors associated with the psycho-active substances used by pregnant women and describe their socio-demographic characteristics.

Methods and patients

A trans-sectional study was carried out from September to October 2010, including pregnant women consulting at the obstetrical service of the provincial hospital Moulay Abdellah in the city of Salé. The study included women who were pregnant or had recently given birth, and not having any serious mental disorders that could have upset their cognitive abilities. The data was collected through a straight questionnaire of 25 items specifying the socio-demographic characteristics, data about pregnancy and habits of using psycho-active substances.

Results

One hundred and fifty pregnant women were included in the study. The majority of them (83.2%) were aged 20 to 40 years old, 94.6% were married, 96% were unemployed and depended on their spouses for their financial resources and 80% had normal domestic relationships (from average to good quality). Among the women, 31.3% of them reported traumatic events in the past. The prevalence of psycho-active substance consumption by the pregnant women of our sample was 11.3%. The used substances were tobacco (9.3%) and cannabis (4%). These women were more likely to have a low level of education (47.1 vs 16.5). They were victims of abuse or neglect in their past (82.3 vs 24.9), and their relationships with their spouses were bad (70.6 vs 13.5) with a lack of desired pregnancy (47.1 vs 27.8) and poor follow-up (47.1 vs 3.8). The results show statistically significant differences.

Conclusion

Not only should decision-makers draw attention to the seriousness of the problem because of the relatively high rate of psycho-active substance consumption, but also they should increase obstetric team's awareness to look systematically for psycho-active substance use.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Substance psycho-active, Grossesse, Épidémiologie, Toxicomanie

Keywords : Psycho-active substance, Pregnancy, Epidemiology, Drug addiction


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Vol 41 - N° 4

P. 302-308 - septembre 2015 Retour au numéro
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