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Peurs nocturnes pathologiques de l’enfant : particularités cliniques et thérapeutiques efficaces - 02/10/15

Doi : 10.1016/j.encep.2014.10.022 
D. Ducasse a, , b, c , H. Denis a, b, c
a Inserm U1061, hôpital La Colombière, pavillon 42, 39, avenue Charles-Flahault, BP 34493, 34093 Montpellier cedex 5, France 
b Université Montpellier 1, 5, boulevard Henri-IV, CS 19044, 34967 Montpellier cedex 2, France 
c Service universitaire de psychiatrie de l’enfant, hôpital Peyre-Plantade, hôpital La Colombière, CHRU Montpellier, 39, avenue Charles-Flahault, 34295 Montpellier cedex 5, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

La littérature sur les peurs nocturnes pathologiques de l’enfant est rare à ce jour, alors qu’il s’agit d’un trouble fréquemment rencontré en consultation, et responsable d’un retentissement familial, social et scolaire invalidant. Alors que les peurs nocturnes évoluent en nature et fréquence avec l’âge, et sont spontanément résolutives dans la majorité des cas, elles sont associées à des troubles anxieux répertoriés dans la classification DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) dans 10 % des cas (anxiété de séparation, trouble anxieux généralisé, phobie d’un animal, et phobie liée à l’environnement), et sont associées à des troubles du sommeil dans 30 % des cas. Les peurs nocturnes persistantes, responsables de perturbations émotionnelles et comportementales, entraînent un retentissement négatif sur la vie quotidienne, nécessitant une évaluation complète et une prise en charge spécifique. Les thérapies ayant démontré leur efficacité sont les techniques cognitivo-comportementales : la désensibilisation systématique (avec relaxation ou imagerie émotionnelle), le renforcement (avec l’économie de points et les techniques d’auto-évaluation), et les techniques d’auto-apprentissage cognitif (l’auto-déclaration renforçante, la réduction des aspects négatifs relatifs à l’obscurité, les déclarations confrontant l’épreuve de réalité, et les stratégies cognitives mettant l’accent sur le contrôle actif sont à privilégier chez les enfants de plus de 6ans ; la « lettre anti-monstre » et les techniques utilisant une poupée sont à privilégier chez les enfants de moins de 6ans. Le modelling semble indiqué à tout âge).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Objective

Pathological nighttime fears in children have been little studied. However, this disorder is commonly encountered in medical consultations and is discomforting and dysfunctional for both the child and the family. Most nighttime fears are part and parcel of normal development, and emanate from increasingly sophisticated cognitive development in the growing child. Thus, most children report a variety of coping strategies generally helpful in reducing their anxiety, which resolves spontaneously in the growing child. Nevertheless, in about 10% of children, nighttime fears are related to one or more anxiety disorders according to Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders criteria. Then, it is estimated that severe nighttime fears and sleep problems occur in 20–30% of children. This problem is not transient and has to be treated. This study aims to review clinical features of nighttime fears and possible treatments for these patients and their families.

Method

This systematic review follows the preferred reporting items for systematic reviews and meta-analysis (PRISMA) statement guidelines. Two databases (Medline and Web of Science) were searched combining the search terms: nighttime fears AND children. English and French languages were imposed. There were no publication date or publication status limitations.

Results

Pathological nighttime fears are responsible for emotional (crying, panic, tantrums at bedtime, loss of confidence, self-disparaging negative statements, and feeling of social embarrassment) and behavioral (wandering alone in the house at night, calls for parental or sibling comfort, bed sharing with parents or siblings, light source at night, refusal to go to the toilet alone at night) disturbances. This leads to a poor quality of sleep interfering with school learning, and also affects social development and family functioning. A full assessment has to be made to eliminate organic causes, have a baseline functioning, and search for comorbid anxiety diseases. The treatments which have proved effective are some cognitive-behavioral techniques: systematic desensitization (with relaxation or emotive imagery), reinforcement (gain of points and techniques of self statement), and cognitive techniques (reinforcing self-statements, reducing the aversive aspects of being in the dark, involving reality-testing statements, and active control are preferred in children older than 6 years, whereas the “anti-monster letter” and the techniques using a doll are preferred in children under 6 years old). The modelling technique seems to be appropriate at any age.

Conclusion

We have explained the clinical features of pathological nighttime fears and the way to assess this disease, and we have pointed out the treatments whose effectiveness has been evaluated in this indication.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Peurs nocturnes, Enfants, Symptômes, Évaluation, Traitement

Keywords : Nighttime fears, Pathological, Children, Assessment, Treatment


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Vol 41 - N° 4

P. 323-331 - septembre 2015 Retour au numéro
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