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Dépistage systématique urinaire, ano-rectal et pharyngé du portage de Chlamydia trachomatis (CT) et Neisseria gonorrhoeae (NG) chez 369 patients HSH vivant avec le VIH (PVVIH) - 27/11/15

Doi : 10.1016/j.annder.2015.10.120 
I. Alcaraz 1, , O. Robineau 1, N. Blondiaux 2, V. Baclet 1, M. Valette 1, T. Huleux 1, F. Ajana 1, E. Senneville 1
1 Service universitaire des maladies infectieuses et du voyageur, Centre hospitalier de Tourcoing, France 
2 Laboratoire de microbiologie, centre hospitalier de Tourcoing, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Des prévalences élevées d’infections à Chlamydia trachomatis (CT) et Neisseria gonorrhoeae (NG) sont rapportées chez des hommes HSH au niveau ano-rectal et pharyngé mais il n’existe pas de recommandation officielle pour ce dépistage chez les PVVIH. L’objectif de notre étude est d’estimer la prévalence du portage de CT et NG pour les localisations génitales et extra-génitales des patients HSH PVVIH dans le cadre de leur suivi systématique.

Matériel et méthodes

Du 1er octobre 2014 au 30 avril 2015, un dépistage CT et NG a été proposé à tous les hommes PVVIH HSH reçus pour leur suivi VIH dans notre centre. Les analyses ont été réalisées par PCR temps réel Xpert NG/CT/Cepheid sur échantillons urinaire (1er jet), pharyngé, ano-rectal (auto-prélèvement) regroupés en un pool par patient. Les prélèvements positifs étaient dépoolés pour PCR de chaque site et culture en cas de NG positif.

Résultats

Trois cent soixante-neuf patients HSH PVVIH ont été inclus. L’âge médian était de 45ans (36,5–51), la médiane de CD4+ de 589/mm3 (444–775) et la charge virale était indétectable pour 86,4 % (82,5–89,6) des patients. La PCR poolée était positive pour 16,3 % des patients (60/369), 11,1 % en ano-rectal, 4,3 % en pharyngé et 2,7 % en urinaire–soit 4 fois moins qu’en ano-rectal. Elle était positive dans 12,2 % des cas pour CT, 7,3 % pour NG, 3,3 % (12/369) pour CT et NG, essentiellement avec une localisation ano-rectale (10/13). Un seul patient avait un portage extra-génital associé à une PCR urinaire positive (CT urinaire et pharyngé). Toutes les cultures NG après PCR positive sont restées stériles.

Discussion

Notre étude rejoint les données de la littérature qui retrouvent des localisations principalement extra-génitales des infections à CT et NG chez les hommes HSH PVVIH. Le dépistage urinaire isolé apparaît insuffisant. L’étude reposant sur l’activité du service et non pas sur un dépistage systématique de l’ensemble des patients suivis, la prévalence exacte reste à déterminer. Pour les PCR NG positives, la négativité des cultures s’explique en partie dans notre étude par le caractère différé de la mise en culture après résultat de la PCR. Ceci conduira à améliorer la procédure de mise en culture afin de poursuivre une surveillance des résistances de NG et de mieux préciser le rôle des porteurs asymptomatiques dans la transmission.

Conclusion

Le recours à une PCR duplex multisite secondairement dépoolée a permis de proposer un dépistage CT/NG extra-génital de manière systématique aux patients HSH PVVIH de notre centre. Le nombre d’infections à CT et/ou NG est nettement plus élevé en extra-génital que sur les prélèvements urinaires. La localisation prédominante est ano-rectale, surtout pour CT. Ces résultats pourraient inciter à évaluer un dépistage systématique multisite CT et NG chez les PVVIH HSH notamment dans le cadre du bilan annuel.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chlamydia trachomatis, Dépistage extra-génital, Neisseria gonorrhoeae, VIH


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Vol 142 - N° 12S

P. S484 - décembre 2015 Retour au numéro
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