Reconstituer les lignes de traitement reçues en onco-hématologie à partir des données du Sniiram et du PMSI : application à l’étude des cycles de chimiothérapie dans le myélome multiple - 22/02/16
Résumé |
Introduction |
Les bases de données médico-administratives sont de plus en plus utilisées en pharmacoépidémiologie, mais leur emploi en hémato-oncologie reste rare et limité à une approche par médicament. Il n’existe pas de consensus sur la façon d’appréhender les cycles de traitement complexes en onco-hématologie, qui associent plusieurs médicaments administrés selon des schémas définis. Or, la description des stratégies de traitement et l’évaluation de leur bénéfice-risque impose de prendre en compte les combinaisons reçues ainsi que leur séquence d’administration. L’objectif de cette étude était de définir un algorithme permettant de reconstituer des lignes de traitement successives à partir des données SNIIRAM et PMSI MCO.
Méthode |
Une cohorte de patients atteints de myélome multiple et initiant un traitement a été constituée à partir des données SNIIRAM Midi-Pyrénées pour la période 2011-2014. Les patients ont été identifiés grâce aux codes myélome multiple (CIM 10 « C90 ») des ALD ou diagnostic principaux des séjours PMSI MCO. Les médicaments considérés comprenaient le bortezomib, les imids (thalidomide, lenalidomide), les agents anticancéreux (cyclophosphamide, melphalan, bendamustine, doxorubicine, étoposide, carmustine), ainsi que les corticoïdes (prednisone et dexaméthasone), identifiés à l’aide des données du SNIIRAM, des données de rétrocession et des médicaments en sus (PMSI MCO). Un algorithme a été appliqué afin de définir les combinaisons de traitement reçues au cours de 6 premiers mois de traitement (nombre de cycles et changements de lignes). Les cycles faisant intervenir des médicaments hors liste en sus (cisplatine et vincristine) ont été identifiés à partir de la combinaison de médicaments traceurs observables (ambulatoires, rétrocession ou hors GHS) selon une table de correspondance établie avec les thesaurus régionaux de chimiothérapie.
Résultats |
Parmi les 236 patients inclus, 48 % ont reçu au cours de leur première linge de traitement l’association bortezomib-melphalan-prednisone (VMP) (n=112), 18 % bortezomib-thalidomide-dexaméthasone (VTD ou VTD-PACE) (n=43), et 18 % melphalan-prednisone-thalidomide (MPT) (n=43). Les autres lignes consistaient en l’association melphalan-prednisone (MP) (12 %, n=29), lenalidomide-dexaméthasone (RD) (3 %, n=8) et bortezomib-bendamustine-dexaméthasone (VBD) (0,4 %, n=1). La nature des cycles et leur attribution par classe d’âge (±65ans) étaient en accord avec les recommandations de prise en charge.
Conclusion |
Cette étude permet de démontrer la faisabilité de reconstituer des cycles complexes de traitement en hématologie à partir des données du SNIIRAM et du PMSI MCO.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pharmacoépidémiologie, PMSI, Évaluation
Plan
Vol 64 - N° S1
P. S11 - mars 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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