L’encéphalopathie hépatique minime est associée à un trouble du rythme circadien - 05/03/16
Résumé |
Objectif |
L’encéphalopathie hépatique minime (EHM) est associée à un sur-risque accidentel. Une somnolence diurne excessive étant une cause fréquente de risque accidentel, nous l’avons recherchée chez 23 patients cirrhotiques (56±12ans, 7 femmes) suspects d’EHM.
Méthodes |
Les patients ont bénéficié d’un enregistrement polysomnographique de 48heures (Nuit 1 suivie de tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) puis 24h de polysomnographie continue), d’une ammoniémie, d’une actimétrie de 7jours et de dosage de la sulfatoxymélatonine urinaire (n=16) sur 48h.
Résultats |
L’ammoniémie était de 62±35μmol/L et >50 chez 14/23 patients. Le score d’Epworth était de 8±4. Le temps de sommeil total sur 24heures était de 473±137min, l’efficacité du sommeil de 77±18 %, l’index de microéveils de 16±11/h, l’index d’apnées hypopnées de 4±6/h et la latence moyenne aux TILE de 15±4min. L’actimétrie montrait une diminution du contraste activité/repos associée à un retard de phase ou un rythme ultradien chez 15 patients. 13 patients/16 présentaient un retard ou une absence de sécrétion de mélatonine. Ces anomalies n’étaient pas corrélées à l’ammoniémie.
Conclusion |
Il n’y a pas de somnolence diurne excessive objective chez les patients suspects d’EHM. En revanche, la majorité des patients présente un trouble circadien, y compris lorsque l’ammoniémie est normale, caractérisé par un retard ou une absence de sécrétion de mélatonine, un retard de phase ou un rythme ultradien. Ce trouble, possiblement un marqueur précoce d’EHM, pourrait induire des fluctuations de la vigilance responsables du risque accidentel majoré.
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Vol 13 - N° 1
P. 14 - janvier 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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