Ce travail concerne 22 cas de syndrome de sevrage aux benzodiazépines (BZD), déclarés au centre régional de pharmacovigilance (CRPV) d’Amiens entre le 01 janvier 1995 et le 25 mars 2014, tous d’évolution favorable après réintroduction d’une BZD. En dépit d’être un effet indésirable très bien répertorié, classique et enseigné en médecine, les médecins peuvent mésestimer ce risque. Notre série confirme aussi que le patient est mal informé des conséquences d’un arrêt brutal notamment lorsque la BZD est consommée depuis de nombreuses années. L’interrogatoire du patient et de son entourage sur la nature des traitements consommés devrait être un réflexe et l’une des premières démarches diagnostiques du praticien devant un trouble récent du comportement. Cela éviterait des investigations inutiles, parfois invasives, coûteuses et une prolongation de l’hospitalisation.

Twenty-two cases related to benzodiazepine (BZD) withdrawal syndrome were identified and reported to Amiens's regional pharmacovigilance center between January 1st, 1995 and March 25th, 2014, all with a favourable outcome after reintroduction of a BZD. Despite being a very classical well-known side effect, physicians may underestimate this risk. Our series also confirms that the patient is misinformed about the consequences of an abrupt BZD discontinuation especially when the BZD has been consumed for many years. Interviewing patient and his family on the nature of the current medical treatments should be systematic and an early diagnostic step taken by physicians faced with a recent behavioral disorder. Moreover, this would prevent unnecessary, sometimes invasive, expensive investigations and a prolonged hospitalization.