Il ne fait pas de doute que les circonférences, mesurées à différents endroits des segments corporels, ont de nombreuses applications. Les études utilisant les circonférences ont souvent des applications cliniques mais sont basées sur une supposée. De façon générale, la littérature nous offre peu ou aucune justification pour le choix d’une circonférence particulière pour une application particulière. Le but de ce travail est d’établir une relation entre chaque circonférence et (i) les masses tissulaires du segment et (ii) avec les masses tissulaires du corps entier afin d’établir un rapport de fiabilité de chaque circonférence.

Après un protocole anthropométrique, les cadavres bien conservés de 23 sujets caucasiens minces (9 hommes âgés de 74,8±5,7ans et 14 femmes âgées de 79,2±7,3ans) ont été disséqués selon le modèle à 5 composants et les résultats ont été exprimés au niveau du système tissulaire, à savoir peau, muscle, tissu adipeux, viscères et os.

La relation va de r=0,80 à r=0,99 (p<0,01). Cependant, le constituant auquel la circonférence est liée n’est pas toujours celui auquel on s’attendait ; le tour de taille reflète la mesure de la masse musculaire, celle du bras le tissu adipeux et celles du coude, de l’avant-bras et du poignet, celle de la peau. D’un autre côté, un certain nombre de circonférences représentent le constituant de la composition corporelle auquel on s’attendait ; le tour de tête est le reflet de la masse osseuse ; le tour de thorax et celui des hanches reflètent le tissu adipeux ; le cou, le haut de la cuisse, le milieu de la cuisse et le mollet reflètent la masse musculaire.

Cette étude suggère la réappréciation de la circonférence de la taille. Cette mesure n’est pas fiable pour les individus minces mais pourrait l’être pour les obèses. Il semble que la combinaison du tour de poitrine et de celui des hanches pourrait avoir une application plus générale en santé publique. Au total, ces données confirment la signification attribuable d’une série de circonférences alors que d’autres semblent douteuses ou sont rejetées.

There may be no doubt that circumferences, measured at different sites of body segments, have a variety of applications. Studies using girths are often used for clinical applications but they are based on assumed logic. Within a general context, no literature is found as to the origin of choice of a particular circumference for a particular application. The purpose of this study is to relate each circumference (i) with the segmental tissue masses and (ii) with all whole body tissue masses; in order to provide a complete constitutional reliability report of each girth available.

Subsequent to an anthropometric protocol, twenty-three (9 male aged 74.8±5.7years and 14 female aged 79.2±7.3 years) well-preserved white Caucasian cadavers, of lean subjects were dissected according the 5-component model and expressed on its tissue-system level e.g. skin, muscle, adipose tissue, viscera, and bones.

The relations range from r=0.80 to r=0.99 (P<0.01). However, the constituent to which the circumference is related to is not always the a priori assumed/expected constituent; waist circumference as a measure of muscle mass; upper arm circumference as a measure of AT mass; elbow, forearm and wrist circumference as measures of skin mass. On the other hand, a number of circumferences do represent the body composition constituent that is expected; head circumference as a measure of bone mass; chest and hip circumference as measures of AT mass; neck, upper thigh, mid-thigh and calf circumference as measures of muscle mass.

This study suggests the appreciation of the waist circumference. This measure is not valid for lean individuals, but might be for the obese. It is suggested likewise that a combination of chest and hip circumference may have a more general application within the public health sector. In summary, evidence confirms the reliability of a series of circumferences but creates doubts or rejects other colloquially established perimeters.