Bronchiolite oblitérante avec pneumonie en voie d’organisation : une histoire de gouttes - 26/05/16
Résumé |
Introduction |
Les pneumopathies iatrogènes médicamenteuses sont une cause de morbidité de plus en plus fréquente. Plusieurs médicaments ont déjà été directement incriminés. Il est important d’en faire le diagnostic précocement, car l’arrêt du traitement en cause permet la régression des lésions pulmonaires. Nous rapportons le cas d’une bronchiolite oblitérante avec pneumonie en voie d’organisation secondaire à l’instillation de collyre de bêta-bloquant.
Observation |
Patiente âgée de 70ans suivie depuis 1 an pour une cataracte bilatérale associée à un glaucome traité par des collyres de bêta-bloquant hospitalisée pour exploration d’une dyspnée d’installation récente associée à une toux sèche évoluant dans un contexte fébrile. Il n’y avait pas d’autre signes extra thoraciques. À l’examen, elle était fébrile à 38°C et présentait de fins crépitants des bases à l’auscultation pulmonaire. Le scanner thoracique avait objectivé des opacités alvéolaires périphériques en mottes et bilatérales. La recherche de Bacille de Koch ainsi que les anticorps antinucléaires, les anticorps anti-antigènes nucléaires solubles était négatifs et une antibiothérapie a été démarrée sans amélioration clinique. La biopsie parenchymateuse a alors permis de retenir le diagnostic de bronchiolite oblitérante avec pneumonie en voie d’organisation. Les collyres de bêta-bloquant ont été arrêtés avec installation d’une apyrexie au bout de trois jours d’arrêt du traitement et une amélioration spectaculaire des signes cliniques et radiologiques avec un recul de quatre mois.
Conclusion |
La pneumopathie médicamenteuse reste une pathologie rare et de diagnostic difficile. Ceci aggrave d’autant plus son pronostic qui reste réservé en l’absence d’arrêt du traitement en cause.
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Vol 37 - N° S1
P. A152 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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