Érythema elevatum diutinum - 26/05/16
Résumé |
Introduction |
L’érythema elevatum diutinum (EED) est une forme chronique rare de vascularite cutanée. Elle se présente sous forme de papules, plaques et nodules rouge-brunâtre répartis de façon symétrique sur les faces d’extension des membres. Son étiologie reste inconnue. Nous rapportons 2 cas d’EED hospitalisés dans un service de maladies infectieuses.
Observation |
1 : une femme de 62ans, sans antécédents pathologiques, consultait pour éruption cutanée fébrile précédée d’arthralgies, asthénie, toux sèche et rougeur oculaire. L’examen physique a noté une fièvre à 39°C, une épisclérite bilatérale, des papules rouges violacées et des plaques érythémateuses infiltrées siégeant au niveau des mains, des avants bras et des jambes. La biologie a montré une hyperleucocytose à 14600 cel/mm3 à prédominance polynucléaires neutrophiles et une CRP à 40mg/L. Les hémocultures étaient négatives. Le bilan immunologique était normal. La radiographie thoracique, l’échographie cardiaque et abdominale étaient normales. L’étude histologique de la biopsie cutanée a montré un aspect typique d’EED. La patiente était traitée par colchicine avec nette amélioration après deux mois de traitement.
Observation 2 : une femme de 64ans, asthmatique, a présenté dans les suites d’un syndrome pseudo-grippal (arthro-myalgies, odynophagie et toux sèche) une éruption cutanée dans un contexte fébrile. L’examen physique notait une fièvre à 38,5°C, une angine érythémateuse, des nodules et des plaques érythémateuses surélevées siégeant au niveau des mains, des coudes et des genoux de façon symétrique et deux adénopathies épithrochléennes fermes indolores de 1,5cm de grand axe. La biologie a montré une hyperleucocytose à 12200 cel/mm3 à PNN, une CRP à 123mg/L, une hypergamma-globulinémie polyclonale à 26g/L, des transaminases élevées à 130 UI/L. Les hémocultures, les sérologies des hépatites B et C étaient négatives ainsi que la recherche des AAN et des ANCA. La radiographie thoracique, l’échographie cardiaque et abdominale étaient normales. L’histologie a confirmé le diagnostic d’EED. La patiente a été traitée par colchicine pendant 3 mois avec bonne évolution initiale. Une récidive était survenue après 9 mois et ayant bien évolué sous colchicine.
Conclusion |
Bien que sa cause soit inconnue, des infections et des désordres systémiques associés à l’EED ont été décrits : l’infection streptococcique, l’infection au VIH, la polyarthrite rhumatoïde et les gammapathies monoclonales. Ainsi, une surveillance rigoureuse et prolongée s’impose.
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Vol 37 - N° S1
P. A158-A159 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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