La consommation de somnifères : étude d’une population âgée - 26/05/16
Résumé |
Introduction |
L’objectif de notre travail est d’évaluer la consommation de somnifères chez les personnes âgées vivant à domicile et ses rapports avec les caractéristiques socio-démographiques ainsi qu’avec les pathologies chroniques les plus fréquentes.
Patients et méthodes |
Dans le cadre de l’enquête régionale menée sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé en collaboration avec l’Institut national de santé publique et l’APPAM Monastir, une enquête a été menée sur un échantillon représentatif de la population de la région. La Mini GDS traduit en arabe dialectal a été utilisée pour évaluer l’état dépressif. Nous n’avons retenu que la rubrique« consommation des somnifères » pour ce travail.
Résultats |
L’échantillon est constitué de 598 personnes (66 % femmes, âge moyen 72,3±7,4ans) représentatives de la population âgée vivant à domicile de Monastir. La consommation des somnifères était notée chez 10 % des cas (n=60). Elle est plus importante chez les femmes (11,9 % vs. 6 %, p=0,02). La consommation des somnifères est aussi importante pour les sujets âgés de plus de 80ans (14 % vs 9 %, p<0,05), vivant seul (13,3 %vs. 7,5 %, p<0,05), hypertendus (12,2 vs 7,4 %=0,03), à risque de dépression (14,7 % vs. 6,5 %, p<0,05), ceux qui consomment plus que 3 médicaments (14,2 vs. 7,4 %, p=0,001). Par ailleurs, le diabète ainsi que le niveau d’étude ne semble pas influencer la consommation des somnifères. Parmi les personnes âgées qui consomment les somnifères, 44 % (n=26) ont chuté au moins une fois pendant la dernière année.
Conclusion |
Cette étude confirme que les troubles de sommeil sont fréquents avec l’avancée en âge, en partie en raison des modifications liées au vieillissement et en partie en raison de la présence des maladies. L’utilisation des somnifères devrait être particulièrement limitée, étant donné le risque accru d’effets secondaires néfastes. En effet, plusieurs études ont confirmé une augmentation du risque de chute et de fracture chez les personnes âgées consommant des somnifères.
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Vol 37 - N° S1
P. A196-A197 - juin 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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