Encéphalopathie hypertensive, lésions axiales majeures et respect des lobes occipitaux - 01/03/08
T. Rosolacci [1],
V. Neuville [1],
B. Painchard [2],
S. Lemaille [3],
M. Stockmans [1],
J. Clarisse [4]
Voir les affiliationsIntroduction. Nous présentons un cas d’encéphalopathie hypertensive (EH) avec à l’IRM encéphalique des lésions axiales sévères sans leucoencéphalopathie postérieure d’évolution réversible.
Observation. N° 373843. Une femme de 33 ans, droitière, sans profession, fut admise pour des céphalées modérées et une parésie faciale périphérique droite évoluant depuis 24 heures, avec initialement une impression de flou visuel transitoire de l’œil droit. Dans les antécédents on notait une obésité, un tabagisme, une probable hypertension artérielle (HTA) négligée. Hormis l’atteinte faciale droite périphérique incomplète, l’examen neurologique s’avéra normal. La tension artérielle était à 260/170 mmHg. Le fond d’œil révéla une rétinopathie hypertensive majeure. L’IRM encéphalique montra des hypersignaux sur les séquences T2 et FLAIR des centres semi-ovales de manière symétrique, avec respect des lobes occipitaux, de l’ensemble du tronc cérébral et de la moelle cervicale jusqu’en C2. L’IRM de diffusion et l’ADC étaient dans les limites de la normale. Le bilan de cette HTA maligne avec insuffisance rénale modérée ne mit pas en évidence d’étiologie secondaire notamment endocrinienne ou rénovasculaire. Sous traitement par nicardipine et uradipil, l’évolution clinique fut favorable avec régression des symptômes en quelques jours. L’IRM encéphalique réalisée 15 jours plus tard montra une régression pratiquement complète de l’ensemble des lésions.
Discussion. Notre observation d’EH se distingue par l’absence de leucoencéphalopatie postérieure à l’IRM encéphalique, et par l’atteinte majeure des centres semi-ovales, avec une disposition transversale des hypersignaux le long des axes des artères lenticulo-striées. Un autre aspect singulier est l’absence d’image d’œdème vasogénique à l’IRM de diffusion et en carte ADC.
Conclusion. L’absence de leucoencéphalopathie postérieure à l’IRM encéphalique ne doit pas remettre en cause le diagnostic d’EH et retarder le traitement antihypertenseur en urgence. Les anomalies peuvent être de topographie axiale.
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Vol 163 - N° SUP4
P. 45 - avril 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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