La stimulation cérébrale profonde (SCP), utilisée comme traitement chronique des maladies motrices comme la maladie de Parkinson, a montré des résultats encourageant pour le traitement des maladies psychiatriques réfractaires. C’est dans ce cadre que se base notre étude : nous avons suivi grâce à des enregistrements électroencéphalographiques (EEG) en stimulation ON et OFF des patients psychiatriques réfractaires traités par SCP chronique. Le but étant d’en étudier les effets sur l’inhibition motrice chez 12 patients à troubles obsessionnels compulsifs (TOCs) implantés dans le noyau subthalamique (NST) et le traitement des conflits émotionnels chez 4 patients dépressifs résistants aux traitements, implantés dans le cortex cingulaire subgenual. Nous avons pu montrer que la SCP du NST chez les patients TOCs augmente leur impulsivité et diminue leurs performances à l’inhibition motrice et nous avons identifié les corrélats neuronaux expliquant ces observations. Enfin, chez les patients dépressifs, nous avons établi que la SCP du subgenual augmente leur impulsivité et qu’elle module préférentiellement l’effet du traitement du conflit des émotions négatives.