Effets de la méthylphenydate sur les EEG des enfants épileptiques - 06/06/16
Résumé |
Les anomalies électroencéphalographies paroxystiques inter-ictales (API) ont été décrites chez les enfants atteints de trouble déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) dans des proportions supérieures à la normale [1 , 2 ]. Ces API entrent souvent dans le cadre d’une épilepsie associée [3 ]. L’aggravation de ces API par le traitement psychostimulant en particulier par méthylphenydate (MPD) est évoquée par plusieurs auteurs [2 ]. Nous avons mené une étude rétrospective chez des enfants épileptiques porteurs de TDAH suivis et traiter par MPD au service d’explorations fonctionnelles neuropediatriques, épilepsie et sommeil de l’hôpital Mère–Enfant de Lyon. L’étude s’est déroulée de la période de novembre 2011 à septembre 2014. Tous les enfants avaient un EEG d’au minimum 45min réalisé avant la mise sous traitement par MPD et un deuxième réalisait au moins 3 mois après la prise de traitement. Nous avons analysé la différence entre les 2 EEG avec les éventuels changements pouvant être secondaire à la mise sous traitement. Les éléments suivants ont été analysés et comparer (rythme de fond des tracés, effets des différentes manœuvres de stimulation (SLI, HPN, endormissement), anomalies paroxystiques et architecture globale du sommeil). Parmi 75 enfants suivis à Lyon, 33 cas ont été retenus. L’âge moyen de nos enfants était de 12ans 5 mois avec des extrêmes de 9ans 4 mois et 17ans 2 mois. Les syndromes épileptiques idiopathiques étaient majoritaires dans notre série (23/33). Nous n’avons observé aucun changement significatif ni du rythme de fond, ni des effets des manœuvres de stimulations ou de l’architecture du sommeil. Les anomalies paroxystiques étaient restées stables, excepté dans 10 cas où on notait une amélioration des API sur tracés des enfants. Nous pensons que le MPD n’aurait pas d’effet négatif sur les tracées EEG des enfants épileptiques. Il pourrait être utilisé en cas d’association d’épilepsie et de TDAH.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anomalies paroxystiques, Épilepsie, Psychostimulants
Plan
Vol 46 - N° 2
P. 83 - avril 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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