Évaluation de l’activité anti-inflammatoire et screening phytochimique des feuilles de Annona senegalensis - 08/07/16
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Résumé – Objectif |
Cette étude a pour but de mettre en évidence l’activité anti-inflammatoire de l’extrait d’éthanol de Annona senegalensis et de faire son screening phytochimique.
Méthodes |
Les rats ont été repartis en trois lots. Le premier lot a reçu uniquement les instillations et injection saline par voie intrapértonéale pendant les jours J0 et J7. C’est la phase de sensibilisation des rats de ce lot. Puis, aux jours J21, J22 et J23, les rats du même lot (Lot 1) ont reçu des injections salines sous anesthésie. Le deuxième lot (Lot 2) est constitué de rats n’ayant pas subi de traitement par l’extrait de Annona senegalensis. Les rats de ce lot ont été sensibilisés par une injection intrapéritonéale (50 μL) d’une solution d’albumine (50 μg/rats) dissoute dans l’hydroxyde d’aluminium, aux jours J0 et J7. Puis, au cours de la phase de provocation, on a injecté par voie intrapéritonéale une solution physiologique (saline) contenant 0,9 % de chlorure de sodium à une concentration de 1,5 %, aux jours J21, J22 et J23. Le sacrifice a eu lieu au jour J24, soit 24 heures après la dernière provocation à l’ovalbumine. De même, les rats du troisième lot (Lot 3) ont fait l’objet d’une sensibilisation grâce à l’ovalbumine associée à l’hydroxyde d’aluminium aux jours J0 et J7. Ensuite pendant l’étape de provocation, les rats de ce lot ont subi respectivement aux jours J21, J22 et J23, un traitement conjugué d’albumine et d’extrait éthanolique de Annona senegalensis (par injection de 0,4 mL d’extrait par voie intrapéritonéale en utilisant comme dose 7,10−2 mg/kg). Vingt-quatre heures après la dernière injection correspondant à J23, les rats ont été sacrifiés sous anesthésie. Les métabolites secondaires ont été caractérisés par des analyses physico-chimiques.
Résultats |
Les rats du lot témoin (Lot 1) ont donné en moyenne 24 ± 0,02 mastocytes ; 7 ± 0,1 macrophages ; 9 ± 0,05 éosinophiles. Dans ce lot témoin, la présence de neutrophiles n’a pas été révélée. Après les étapes de provocation et de sensibilisation à l’albumine (Lot 2), on a observé une augmentation très significative du nombre de cellules inflammatoires par rapport au lot témoin (p < 0,001). En effet, les mastocytes et les macrophages ont subi respectivement une augmentation jusqu’à 164 ± 0,01 et 25 3 ± 0,04. Alors que les éosinophiles ont augmenté de 9 ± 0,05 à 81 ± 0,01. On a dénombré en moyenne 31 ± 0,02 neutrophiles dans ce Lot 2. Le Lot 3 traité par Annona senegalensis (7,10−2 mg/kg) a induit une diminution significative du nombre de cellules inflammatoires par rapport au lot témoin (p < 0,001). En effet, les mastocytes ont diminué de 164 ± 0,01 à 89 ± 0,03. De même, le nombre de macrophages a diminué de 253 ± 0,04 à 175 ± 0,0 et les neutrophiles ont diminué de 31 ± 0,02 à 10 ± 0,05. Enfin, les éosinophiles ont subi une diminution (81 ± 0,01 à 61 ± 0,08). Toutefois, après le traitement par l’extrait, les valeurs des différents types cellulaires ont toujours été significativement élevées (p < 0,001) par rapport à celles du lot témoin (sauf les neutrophiles). Ce résultat indique que l’extrait de Annona senegalensis n’a pas totalement inhibé l’effet inflammatoire induit par l’albumine.
Les principales classes de métabolites secondaires, terpénoïdes, coumarines, flavonoïdes et tanins ont été détectées dans les feuilles de la plante. En revanche, elles sont pauvres en alcaloïdes et en substances quinoniques.
Conclusion |
L’extrait a induit une diminution significative du nombre de cellules inflammatoires. Cettte action pourrait s’expliquer par la présence de métabolites secondaires tels que les tanins et les composés phénoliques dans l’extrait de plante. Toutefois, son mécanisme d’action reste encore à élucider.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract – Evaluation of the Anti-inflammatory Activity and Phytochemical Screening of Annona senegalensis Leaves |
Objective |
This study aims to highlight the anti-inflammatory activity of ethanol extract of Annona senegalensis and do its phytochemical screening
Methods |
Rats were divided into three groups. The first group received only saline injection and instillation by intraperitoneal injection on days D0 and D7. This phase was the sensitization of that group. Then, on days D21, D22 and D23, the rats of the same group (Group 1) were injected with saline under anesthesia. The second group (Group 2) was composed of rats had not undergone treatment with the extract of Annona senegalensis. The rats in this batch have been sensitized by intraperitoneal injection (50 μL) of a solution of albumin (50 mg/rat) dissolved in aluminum hydroxide on days 0 and 7. Then during the challenge phase, saline containing 0.9% sodium chloride were injected intraperitoneally on days D21, D22 and D23. The sacrifice took place at D24 or 24 hours after the last challenge to ovalbumin. Similarly, rats of the third group (Group 3) have been sensitizatized by ovalbumin combined with aluminum hydroxide on days D0 and day D7. Then during the stage of provocation, rats in this batch received at days D21, D22 and D23, conjugated injection of albumin and ethanol extract of Annona senegalensis (injection of 0.4 mL of 7.10−2 mg/kg body weight). The aqueous extract of Annona senegalensis has been previously prepared in saline. Twenty four hours after the last injection corresponding to D23, the rats were sacrificed under anesthesia. Secondary metabolites have been characterized by physico-chemical properties.
Results |
Rats in the control (Group 1) gave an average of 24 ± 0.02 mast cells, 7 ± 0.1 macrophages, 9 ± 0.05 eosinophils. In the control group was not revealed the presence of neutrophils. Following the steps of provocation and awareness albumin (Group 2), we observed a significant increase in the number of inflammatory cells compared to control group (p<0.001). Indeed, mast cells and macrophages have suffered increased respectively to 164 ± 0.01 and 253 ± 0.04. While eosinophils have increased from 9 ± 0.05 to 81±0.01. There were 31±0.02 neutrophils in Group 2. Group 3 treated with Annona senegalensis (7.10−2 mg/kg) induced a significant decrease in the number of inflammatory cells compared to control group (p<0.001). Indeed, mast cells decreased from 164 ± 0.01 to 89 ± 0.03. Similarly, the number of macrophages decreased from 253 ± 0.04 to 175 ± 0.06 and neutrophils decreased from 31 ± 0.02 to 10 ± 0.05. Finally, the eosinophils have suffered a decrease (from 81 ± 0.01 to 61 ± 0.08). However, after treatment with the extract, the values of different cell types have always been significantly higher (p<0.001) compared to those in the control group (except neutrophils). This result indicates that the extract of Annona senegalensis did not completely inhibit the inflammatory effect induced by albumin. The major classes of secondary metabolites, terpenoids, coumarins, flavonoids and tannins were detected in the leaves of the plant. However, they are low in alkaloids and substances quinone.
Conclusion |
The extract induced a significant decrease in the number of inflammatory cells. This effect is likely due to higher concentrations of tannins and phenolic compounds in the extract of plant. Thus this study provides a scientific validation of the use of this plant against asthma and cough in the Ivorian pharmacopoeia. However, its mechanism of action remains to be elucidated.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Annona senegalensis, phytochimie, inflammation, voies respiratoires
Keywords : Annona senegalensis, phytochemistry, inflammation, respiratory airways
Plan
Vol 66 - N° 1
P. 73-80 - janvier 2011 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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