Les relations sexuelles des seniors vivant avec le VIH - 20/07/16
Sexual relations between seniors living with HIV/AIDS
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
L’article interroge l’activité sexuelle des seniors vivant avec le VIH ainsi que son contexte conjugal et social. L’activité sexuelle des seniors séropositifs est l’une des préoccupations suscitées par le rapide vieillissement de la population séropositive. Elle est considérée comme l’une des dimensions de bien-être et d’intégration sociale. Plus ou moins étroitement liée à la conjugalité, elle renseigne également sur l’éventuelle prise en charge des seniors séropositifs quand le besoin se fera sentir. Une enquête a été menée auprès de 125 séropositifs suivis dans les hôpitaux du COREVIH Vallée du Rhône (co-financeur de l’enquête), dont 80 par questionnaire et 45 par entretien approfondi. Au total, 80 seniors (50ans et plus) ont été étudiés et comparés à 45 séropositifs plus jeunes. L’échantillon est constitué de façon aléatoire selon les rendez-vous à l’hôpital, mais le taux de refus est trop élevé pour considérer l’échantillon comme représentatif. Il a permis néanmoins de décrire une grande variété de situations et de repérer des régularités à l’intérieur des différentes catégories de seniors séropositifs. Ainsi, hommes et femmes hétérosexuels, HSH et bisexuels constituent quatre configurations contrastées. Les hommes hétérosexuels ont tendance à continuer de vivre dans leur environnement familial (femme, enfants, parfois petits-enfants), mais sur un mode conflictuel et sans activité sexuelle. Les femmes hétérosexuelles vivent souvent seules – comme au moment de leur contamination – mais en bons termes avec leurs enfants. Les HSH vivent le plus souvent en couple séroconcordant, couple post-dépistage, affectif, harmonieux, mais peu sexuel. Les hommes bisexuels, enfin, vivent souvent seuls, sans activité sexuelle, en situation conflictuelle avec enfants et ex-compagnes. Ils semblent les plus isolés socialement et les plus fragiles psychologiquement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The article investigates the sexual activity of seniors living with HIV, as well as their domestic and social situation. The sexual activity of HIV-positive seniors is a major concern because the HIV-positive population is rapidly ageing. Being sexually active is assumed to be one dimension of well-being and social integration. More or less closely associated with conjugality, it also provides information on possible caregivers to the HIV-positive older population as and when the need arises. A sample of 125 HIV-positive individuals, monitored by one of the hospitals of the COREVIH Vallée-du-Rhone (one of the donors of the research program), have been questioned, of whom 80 answered a questionnaire and 45 gave in-depth interviews. In total, 80 seniors (50 years or more) were studied and compared to 45 HIV-positives of younger age. Respondents were selected randomly according to their hospital appointments, but the response rate was too low to consider the sample as representative. However, it has been possible to form four sub-groups with distinct features: heterosexual men tend to continue living within their family circle (wife, children, and sometimes grandchildren), but in conflict and without sexual activity. Heterosexual women mostly live on their own, as they did at the time of infection, but they remain on good terms with their children. MSM often live in a harmonious and affectionate, but rarely sexual, seroconcordant relationship formed after the HIV diagnosis. Finally, bisexual men often live on their own, without any sexual activity and in conflict with their children and ex-partners. They turn out to be the most isolated and psychologically fragile sub-group of the survey.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Relations sexuelles, VIH, Personnes âgées, HSH, Bisexuels, Hétérosexuels
Keywords : Sexual relationships, HIV, Seniors, MSM, Bisexuals, Heterosexuals
Plan
☆ | An English version of this article is available online at http://dx.doi.org/10.1016/j.sexol.2016.06.003. |
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