Le ministère de la Santé, dans le Propias 2015 (Programme national de prévention des infections associées aux soins), demande aux établissements de santé, mais aussi aux établissements médicosociaux et aux médecins de ville de prévenir les infections associées aux soins. L'article décrit la prévention de la transmission de micro-organismes à partir de patients ou à partir de l'environnement. Cette prévention comprend toujours l'application des précautions standards (lavage et/ou désinfection des mains, le port de gant avant tout risque de contact avec des liquides biologiques, le port de surblouses, lunettes et masques s'il existe un risque de projection ou d'aérosolisation de sang, ou tout autre produit d'origine humaine), et le traitement désinfectant du matériel et des surfaces souillées. Dans certains cas, des précautions complémentaires doivent être mises en place : précautions complémentaires de type contact, par exemple en cas de gastroentérites, précautions complémentaires de type gouttelettes, par exemple lors d'infections pulmonaires ou oto-rhino-laryngologiques, précautions complémentaires air, par exemple lors de tuberculose, de rougeole et de varicelle. L'article décrit la prévention des infections associées aux actes invasifs (pose de dispositifs urinaires, dispositifs intravasculaires, actes opératoires) et des infections sur peau lésée ou sur orifice de stomie. La prévention des accidents d'exposition au sang (AES) est également envisagée : utilisation des matériels de sécurité, définition claire et affichée de la conduite à tenir en cas d'AES, vaccination du personnel. L'émergence de la résistance aux antibiotiques est un enjeu de santé publique. La maîtrise de la diffusion des bactéries multirésistantes aux antibiotiques et des bactéries hautement résistantes repose sur la maîtrise de la prescription des antibiotiques et de prévention de la diffusion à partir des patients porteurs (transmission croisée).