Le déficit en mévalonate kinase en 2016 - 20/09/16
Mevalonate kinase deficiency in 2016
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Résumé |
Le déficit en mévalonate kinase est une maladie auto-inflammatoire rare, autosomique récessive. Il est causé par des mutations dans le gène MVK, qui code une enzyme, la mévalonate kinase qui intervient dans la biosynthèse du cholestérol et des isoprénoïdes. Le stress cytosolique induit par la carence en isoprénoïdes cause une activation de l’inflammasome NLRP3 et une sécrétion exagérée d’IL1β, mais ce mécanisme n’est pas unique dans le MKD. Le spectre clinique va de la forme modérée du syndrome hyper-IgD (HIDS, déficit partiel en MVK) à des formes létales d’acidurie mévalonique (AM, déficit complet). Il comporte des accès de fièvre périodique avec une réaction inflammatoire intense, accompagnée d’un malaise général, d’adénopathies cervicales, de signes digestifs, articulaires et cutanés. Le premier accès a lieu avant l’âge de 1 an, confondu en période néonatale avec une infection materno-fœtale. Les stimulations antigéniques (infections, vaccinations) déclenchent les poussées. Il s’y associe dans l’AM un retard psychomoteur, un retard de croissance, une ataxie, un syndrome dysmorphique et une baisse progressive de l’acuité visuelle. Avec l’âge les crises inflammatoires régressent et le MKD prend un masque de maladie plus chronique où le handicap neurologique peut être très important. Le diagnostic repose sur la mise en évidence de la mévalonaturie en période fébrile. La génétique confirme le diagnostic dans plus de 80 % des cas. Les formes les moins sévères peuvent être traitées par des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des corticoïdes lors des accès fébriles. Les traitements anti-IL1 apparaissent les plus efficaces pour traiter les patients dont les manifestations inflammatoires sont les plus sévères.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Mevalonate kinase deficiency is a rare, autosomal recessive, auto-inflammatory disease. This results from mutations in the gene MVK coding for the enzyme mevalonate kinase. This enzyme is involved in cholesterol and isoprenoids synthesis. Depending partially of the residual activity of the mevalonate kinase, the clinical spectrum realizes a continuum which extends from the mild phenotype of the hyperimmunoglobulinemia D and periodic fever syndrome (HIDS) to a lethal form of mevalonic aciduria. The HIDS is characterized by recurrent episodes of fever with an intense inflammatory syndrome, accompanied with lymphadenopathy, abdominal pain, diarrhea, arthralgia, hepatomegaly, splenomegaly and skin rash. The first attack more frequently takes place in the first year of life, even during the neonatal period, where it can be confused with a maternofetal infection. There is furthermore in mevalonate aciduria a psychomotor retardation, a failure to thrive, a cerebellar ataxia, a dysmorphic syndrome and a reduction of the visual acuity. The diagnosis is based on the mevalonic aciduria during febrile attack. Genetics confirm the diagnosis in more than 80 % of the cases. The dosage of IgD, low sensitive and specific, has no interest. There is no reference treatment. The less severe forms can be treated by non-steroidal anti-inflammatory drugs or steroids during febrile attacks. The most severe patients can be treated by biotherapy: antagonists of IL-1, TNF-α and IL-6.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Déficit en mévalonate kinase, Interleukine 1, Syndrome hyper-IgD, Syndrome auto-inflammatoire, Maladie métabolique
Keywords : Mevalonate kinase deficiency, Hyper-IgD syndrome, Mevalonate aciduria, Autoinflammatory syndrome, Metabolic disorder
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