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Intoxication accidentelle au mercure chez l’enfant - 28/09/16

Accidental mercury poisoning in a 12-year-old girl

Doi : 10.1016/j.arcped.2016.08.008 
F. Alby-Laurent , N. Honoré-Goldman, A. Cavau, N. Bellon, S. Allali, V. Abadie
 Service de pédiatrie générale, hôpital Necker-Enfants malades, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 13, France 

Auteur correspondant.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Wednesday 28 September 2016
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Introduction

L’exposition au mercure métallique peut causer des intoxications accidentelles sévères dont l’expression clinique varie selon la voie d’intoxication, la dose, le délai et la durée d’exposition. Elle est devenue rare en France, mais il faut savoir l’évoquer et orienter l’anamnèse devant un tableau multisystémique sans explication claire.

Cas clinique

Une enfant de 12ans a été hospitalisée pour toux, altération de l’état général, frissons, sueurs nocturnes, associées à un ralentissement psychomoteur et à des lésions cutanées évoluant depuis plusieurs semaines. L’examen clinique a révélé une tachycardie sinusale, une hypertension artérielle et une abolition des réflexes ostéotendineux. Les examens complémentaires se sont avérés normaux hormis une protéinurie glomérulaire sans insuffisance rénale. La mère a alors rapporté que l’enfant avait joué avec des billes de mercure trois mois auparavant. La suspicion d’intoxication a été confirmée par un dosage sanguin et urinaire et une ponction biopsie rénale retrouvant un aspect de glomérulonéphrite extramembraneuse avec dépôts d’IgG et de C3. L’intoxication par voie transdermique étant peu probable sur peau saine, l’enquête de l’Agence régionale de la santé a conclu à une intoxication chronique par inhalation du mercure renversé sur le sol au moment de l’exposition, aspiré puis rediffusé par l’aspirateur contaminé. L’évolution a été favorable en quelques semaines sous traitement chélateur par acide dimercaptosuccinique.

Conclusion

Le diagnostic d’intoxication au mercure doit être évoqué devant ce type d’atteinte multisystémique, afin d’intervenir rapidement et d’éviter des séquelles rénales et neurologiques irréversibles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Exposure to metallic mercury can cause severe accidental intoxications in children, whose clinical symptoms can vary depending on the route of administration, the dose, as well as the time and duration of the exposure. It has become unusual in France, yet it must be considered when taking a patient's medical history in cases of multisystemic involvement without a clear explanation.

Clinical case

We report the case of a 12-year-old patient hospitalized because of a cough, poor general condition, chills, night sweats, psychomotor retardation, and skin lesions that had been developing for several weeks. The initial clinical examination also revealed sinus tachycardia, arterial hypertension, and abolition of osteotendinous reflexes. Complementary examination results were normal apart from a glomerular proteinuria without renal failure. When interviewing the mother, she reported that the child had played with mercury balls 3 months earlier. The suspicion of poisoning was confirmed by blood and urine analysis as well as renal biopsy showing an aspect of membranous glomerulonephritis with IgG and C3 depositions. An intoxication via a transdermal route being unlikely on healthy skin, the Regional Health Agency's survey concluded that chronic intoxication had occurred by inhalation of the mercury spread on the floor at the time of the exposure, which was then vacuum cleaned and released again by the contaminated vacuum cleaner. The patient's outcome was favorable within a few weeks after initiating DMSA chelation therapy.

Conclusion

Mercury poisoning should be considered in cases of a multisystemic disorder without clear explanation, in order to intervene quickly and thus prevent irreversible renal and neurological consequences.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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