Les tumeurs du site d’implantation trophoblastique sont des tumeurs gestationnelles rares. Ce cas clinique met en relief les difficultés diagnostiques et de traitement des tumeurs du site d’implantation trophoblastique de stade précoce. Patiente de 28 ans sans antécédent, G1P1 ayant accouché 11 mois auparavant a présenté des métrorragies avec un taux d’HCG à 73UI ayant conduit au diagnostic de fausse couche précoce. Le traitement de la fausse couche par hystéroscopie et curetage se complique menant à la réalisation d’un scanner abdomino-pelvien et d’une échographie pelvienne qui montrent une hypervascularisation utérine atypique et une image intracavitaire hétérogène. L’IRM pelvienne réalisée évoque une tumeur du site d’implantation du trophoblaste de stade I. Une hystérectomie avec salpingectomie bilatérale et conservation ovarienne est réalisée. Malgré le traitement standard par chirurgie le taux d’HCG ne se normalise pas avant sept mois postopératoires. Ceci indique une chimiothérapie adjuvante que la patiente refuse. Le cas présenté illustre les difficultés diagnostiques de la maladie. Il relève l’importance du réseau de seconde lecture proposé par le centre de référence de maladie trophoblastique de Lyon. Il pose également le problème de la chimiothérapie adjuvante dans certains cas de tumeur du site d’implantation trophoblastique de stade précoce. La difficulté est de définir les cas nécessitant un traitement adjuvant. Les facteurs prédictifs de chimiothérapie dans les stades précoces pourraient être la taille tumorale, le degré d’infiltration du myomètre et la mutation p53. Aménorrhée, métrorragies associées à une vascularisation atypique utérine, et évolution atypique des HCG<1000UI et/ou complications inhabituelles des traitements d’une fausse couche doivent faire évoquer une tumeur du site d’implantation trophoblastique. L’hystérectomie est le premier traitement des stades précoces. La taille tumorale, le degré d’infiltration du myomètre et la mutation p53 sont des facteurs prédictifs à évaluer dans des études multicentriques afin de définir les indications de chimiothérapie postopératoire.

Tumors of trophoblast implantation site TTSI are rare gestational tumors. This case highlights the diagnostic difficulties and treatment of tumors of trophoblastic implantation site early. Patient of 28 years with no medical history, G1P1 who gave birth 11 months ago presented bleeding with an HCG level of 73IU that led to the diagnosis of early miscarriage. Treatment of miscarriage by hysteroscopy and curettage is complicated leading to the realization of an abdominopelvic CT and pelvic ultrasound that show an atypical uterine vascularity and an intracavitary heterogeneous mass. The pelvic MRI performed evokes a TTSI stage I. A hysterectomy with bilateral salpingectomy and ovarian conservation is achieved. Despite the standard treatment with surgery the HCG levels do not normalize before seven months after surgery. This indicates an adjuvant chemotherapy, the patient refuses. The presented case illustrates the diagnostic difficulties of the disease. He noted the importance of the second reading network proposed by the specialized center in Lyon. It also raises the question of adjuvant chemotherapy in some cases of early stage TTSI. The challenge is to define cases requiring adjuvant therapy. Predictors of chemotherapy in early stages could be tumor size, degree of infiltration of the myometrium and mutation p53. Amenorrhea, bleeding associated with uterine atypical vascularization, and atypical development of HCG<1000IU and/or unusual complications of treatment of miscarriage should evoke a tumor site trophoblastic implantation. Hysterectomy is the first treatment in early stages. Tumor size, degree of infiltration of the myometrium and mutation p53 are predictors to assess in multicentre studies to define the indications of postoperative chemotherapy.