La chirurgie des cancers de l’ovaire est devenue un élément pivot de la prise en charge depuis la reconnaissance du bénéfice majeur de la chirurgie dite complète, c’est-à-dire ne laissant aucun résidu macroscopique visible dans un abdomen complètement exploré, par une incision adaptée. Cet objectif peut être difficile à atteindre en cas de cancer avancé de l’ovaire dans la mesure où il nécessite la mise en œuvre de techniques de chirurgie péritonéale et viscérale, dans un environnement péri-opératoire adapté, généralement dans des centres où le nombre de patientes traitées est suffisamment élevé pour assurer une expérience suffisante, sous la responsabilité de chirurgiens formés à ces gestes. Ce travail, issu de la base de données PMSI, met en évidence une évolution avec les années en France de la proportion des patientes prises en charge dans des centres opérant plus de 20 cas par an. Cependant, les recommandations des Plans Cancers successifs sont encore loin d’être implémentées.

Surgery has evolved as a mainstay of the management of ovarian cancer since evidence of the major benefit of complete surgery, i.e. achieving complete resection of the disease without visible macroscopic residue in a comprehensively explored abdominal cavity, has been made available. This objective may be difficult to complete in case of advanced ovarian cancer, as it requires the use of advanced techniques of peritoneal and visceral surgery, in the setting of adapted perioperative care, generally in institutions where the caseload is sufficient to ensure an appropriate surgical experience, and where specifically trained surgeons are available. In this paper using the data from the French national database PMSI, evidence of an evolution of the proportion of patients managed in centers where more than 20 patients a year are operated is shown. However, the recommendations of the governmental Plans Cancers are far from universally implemented.