Validation des règles d’Ottawa pour les traumatismes de cheville chez la population pédiatrique au Portugal - 21/10/16
Validation of Ottawa rules in ankle trauma for a paediatric population in Portugal
Résumé |
Introduction |
Les traumatismes de la cheville et du pied sont l’une des principales causes de consultation en urgence pédiatrique. Bien que seulement 12 à 20 % des cas révèlent un diagnostic de fracture, presque tous les enfants sont soumis à un examen radiographique. Plusieurs études utilisant les « critères d’Ottawa O », ont été effectuées auprès de patients adultes mais pas chez la population pédiatrique portugaise. Les lésions pédiatriques présentent quelques particularités d’une part, il peut s’agir de décollements physiques et d’autre part, une difficulté de communication et d’autres facteurs peuvent « brouiller » l’examen clinique. Cette étude a pour but de vérifier si on peut utiliser les critères d’Ottawa chez l’enfant.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective dans un service d’urgence pédiatrique de référence, pendant une période de 6 mois, qui a intégré tous les patients âgés de 3 à 18ans, admis pour traumatisme de la cheville pied avec moins de 48heures d’évolution. Ont été exclus les malades présentant des critères qui pourraient biaiser les résultats Tous les patients ont subi une radiographie de la cheville et du pied (2 plans orthogonaux). Les radiographies ont été interprétées par les orthopédistes de garde, qui ont complété un questionnaire pour chaque patient. Les patients ont été réévalués 2 semaines après, toujours par le même orthopédiste (auteur).
Résultats |
Ont été évalués 154 patients (81M-72F), avec un âge-moyen de 11,3ans (3–18). Cent vingt-deux ont eu des critères positifs pour un examen radiographique, dont 28 présentaient une fracture. Trente-deux présentaient des critères négatifs et aucun ne révélaient de fracture. Selon les critères d’Ottawa pour le diagnostic de fractures, la sensibilité a été de 100 % et la spécificité de 26 %.
Discussion |
Cette étude révèle une sensibilité de 100 % qui traduit l’absence de faux négatifs. Il y a un taux élevé de faux positifs en relation avec les facteurs psycho-sociaux propres à l’enfant dans un service d’urgence. Néanmoins, 21 % de ces enfants auraient pu éviter une radiographie, ce qui aurait diminué la radiation subie ainsi que les coûts associés.
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Vol 102 - N° 7S
P. S100 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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