Pseudarthroses de scaphoïde carpien : que faut–il retenir de nos 27 premiers cas de greffes arthroscopiques ? - 21/10/16
Pseudoarthrosis/nonunion of the carpal scaphoid - what should we retain from our first 27 arthroscopic transplant cases?
Résumé |
Introduction |
Le but de cette étude était d’analyser les résultats de nos premiers cas de greffes arthroscopiques de pseudarthroses du scaphoïde carpien afin de confirmer leur efficacité et de déterminer les facteurs influençant les résultats.
Matériel et méthodes |
Vingt-sept patients (23 hommes pour 4 femmes) ont été opérés par 2 chirurgiens seniors entre 2012 et 2014. La technique consistait en un curetage arthroscopique avec greffe spongieuse radiale et ostéosynthèse par broches sous anesthésie loco-régionale en ambulatoire. L’âge moyen était de 23,7ans (13–66ans). Le délai moyen de prise en charge par rapport au traumatisme était de 22,7 mois (6–152). La revue minimale était de 6 mois pour juger de la consolidation. Les pseudarthroses ont été évaluées selon les critères radiographiques de Schernberg (4 zone 1, 9 zone 2, 13 zone 3, 1 zone 4) et D’Alnot (23 2A et 4 2B). La consolidation a été appréciée radiologiquement et en cas de doute avec une tomodensitométrie à coupes fines.
Résultats |
L’immobilisation était en moyenne de 12 semaines. Le recul moyen était de 14,5 mois (6–33). Aucun patient n’était douloureux sur la prise de greffe. La consolidation a été obtenue dans 24 cas sur 27 (89 %) en moyenne au bout de 12 semaines (8–20). Trois mobilisations de broches ont été observées. Un patient a présenté une arthrite septique à 10jours de l’ablation de son matériel. Nous avons retrouvé 15 % de lésions ligamentaires associées.
Discussion conclusion |
La chirurgie à ciel ouvert compromet la vascularisation et déstabilise les attaches ligamentaires. Nos résultats montrent que la greffe arthroscopique est fiable tout en limitant les inconvénients des abords conventionnels. Deux de nos échecs sont intervenus au cours des 5 premiers cas et confirment la nécessité d’une courbe d’apprentissage. Nous adaptons depuis ces 27 premiers cas notre technique d’ostéosynthèse en fonction de la localisation de la pseudarthrose. Nous recommandons de multiplier les voies d’abord pour être dans l’axe de la pseudarthrose et limiter les risque d’introduction incomplète de la greffe. Le gain fonctionnel de l’arthroscopie par rapport aux techniques à ciel ouvert reste maintenant à évaluer.
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Vol 102 - N° 7S
P. S108 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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