Smartphones dans le bloc d’orthopédie : est–ce raisonnable ? Analyse bactériologique - 21/10/16
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Résumé |
Introduction |
Les smartphones sont devenus incontournables dans notre pratique quotidienne. Plusieurs auteurs ont attiré l’attention sur la possibilité d’introduction de germes par cet intermédiaire dans les salles opératoires. Notre hypothèse de travail était que les smartphones étaient colonisés par des germes et constituaient une source extérieure de contamination potentielle. L’objectif principal de cette étude était de réaliser une analyse microbiologique des surfaces des smartphones.
Matériel et méthodes |
Entre le 09/07/2015 et le 23/07/2015, une étude a été menée au sein d’un bloc d’orthopédie traumatologie auprès de toute personne propriétaire d’un smartphone introduit en salle d’opération. Les deux faces du smartphone étaient prélevées au moyen de géloses de contact (count tact°) sans essuyage préalable par une attachée de recherche clinique. Ensuite, l’appareil était soumis à une décontamination standardisée par lingette surfanios premium. Les 52 volontaires étaient 24 chirurgiens seniors, 9 anesthésistes, 9 manipulateurs radio, 3 aides-soignants, 2 infirmiers et 5 personnes diverses ; 29 étaient des hommes, 23 des femmes d’âge moyen 33ans.
Résultats |
Les résultats bactériologiques sont données en nombre d’unités formant colonie (UFC). Quarante-neuf smartphones sur 52 étaient porteurs de bactéries ; le nombre UFC total étaient de 13 439 (4322 face avant, 9117 face arrière), avec en moyenne 258UFC par smartphone (min=0, max=1644). Les bactéries retrouvées étaient des Staphylocoques à coagulase négative, des Corynébactéries, des Bacillus, des Entérobactéries et des Bacilles Gram négatif. Les chirurgiens avaient en moyenne 348 UFC, les anesthésistes 70, les internes 283UFC. Après la décontamination, 39 appareils n’étaient plus porteurs de bactéries, le nombre d’UFC était de 6614 (2600 face avant, 4014 face arrière), avec en moyenne 127UFC par smartphones. Parmi les réponses au questionnaire, 18 propriétaires nettoyaient régulièrement leur téléphone portable.
Discussion |
Ces résultats bactériologiques sont en concordance avec la littérature les smartphones sont porteurs de germes sur leurs surfaces. Ils sont plébiscités par le personnel soignant mais leur usage en salle d’opération semble aller à l’encontre des bonnes pratiques surtout en cas de non-respect des règles de décontamination systématique et régulière.
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Vol 102 - N° 7S
P. S131-S132 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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