Étude des facteurs pronostiques des sutures méniscales all-inside sur 69 cas - 21/10/16
Study of “all-inside”meniscal sutures prognostic factors on 69 cases
Résumé |
Introduction |
Les résultats des méniscectomies montrent un taux d’arthrose de 24 % à 40 % à 10ans. La réparation méniscale est dorénavant largement recommandée. Cependant, la littérature montre un taux d’échec moyen des sutures all-inside de 25 %. Le but de l’étude est d’étudier les facteurs pronostiques des sutures méniscales all-inside sur 69 cas.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective sur 69 patients se présentant pour lésion méniscale associée ou non à une lésion du ligament croisé antérieur (LCA). Chaque patient a été traité par arthroscopie avec suture méniscale par technique all-inside Fast-Fix (Smith & Nephew) associée ou non à une plastie du LCA (DIDT ou Kenneth Jones). Toutes les sutures ont été réalisées en zone rouge-rouge ou rouge-blanc et après avivement des berges. En préopératoire, ont été recueillis l’âge, le sexe, le tabagisme, le sport, le délai accident–chirurgie, l’indice de masse corporel, l’existence d’un varus ou valgus et le score IKDC. Tous les patients ont été revus régulièrement pour un contrôle radioclinique. En postopératoire, ont été recueillis : les caractéristiques des lésions méniscales peropératoire, leurs localisations, le nombre de sutures réalisées, le type de ligamentoplastie, l’existence de lésion chondrale ou arthrosique, l’appui autorisé ou non, la limite de flexion autorisée et pour quelle durée, le protocole de rééducation et le score IKDC à 6 mois. Une IRM est demandée à 6 mois.
Résultats |
Sur 69 cas, avec un recul moyen de 24 mois, nous déplorons 8 échecs (11,6 %) avec reprise chirurgicale pour méniscectomie. L’anse de sceau (p=0,012) et la présence d’une lésion sur le segment moyen du ménisque interne (p=0,008) sont statistiquement de mauvais pronostic en analyse univariée. L’analyse multivariée ne retient que l’anse de sceau comme facteur de mauvais pronostic (p=0,006).
Discussion |
Notre étude correspond aux données de la littérature. Plus la lésion touche les trois segments du ménisque, plus la suture est difficilement réalisable et la cicatrisation de mauvaise qualité. Il est nécessaire de réaliser un avivement soigneux des berges pour améliorer les chances de cicatrisation et multiplier les sutures pour une meilleure résistance primaire. Le délai accident–chirurgie reste un facteur majeur dans la réussite de ces sutures.
Conclusion |
L’anse de sceau est un facteur de mauvais pronostic de réparation méniscale all-inside. Il est, malgré tout, nécessaire de tenter une suture sur ces lésions et d’effectuer une méniscectomie secondaire en cas d’échec.
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Vol 102 - N° 7S
P. S158 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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