PTG sur patella alta, étude cas témoin à propos de 330 cas - 21/10/16
TKA on a patella alta - case-controlled study on 330 cases
Résumé |
Introduction |
Le diagnostic de patella alta n’est pas rare et se traduit fréquemment par une instabilité fémoro-patellaire. L’évolution arthrosique peut parfois conduire à l’implantation d’une prothèse totale de genou (PTG), avec des complications fémoro-patellaires potentiellement plus fréquentes. Nous avons souhaité étudier les résultats des PTG sur patella alta en les comparant à un groupe témoin présentant une hauteur rotulienne normale. Notre hypothèse était que les résultats seraient moins bons en cas de patella alta préopératoire.
Matériel et méthodes |
Les PTG sur patella alta et avec hauteur rotulienne normale ont été dissociées en 2 groupes grâce à l’index de Blackburne-Peel, au sein d’une base de données monocentrique prospective de 4071 prothèses. Les caractéristiques cliniques et radiologiques moyennes pré et postopératoires ont été comparées entre les 2 groupes, ainsi que les complications à moyen terme. Les implants étaient des prothèses postéro-stabilisés par 3e condyle (laboratoire Tornier-Wright), de différentes générations. Le critère de jugement principal était le score IKS postopératoire. Les tests de Student et du χ2 étaient utilisés pour l’analyse des données.
Résultats |
Trois cent trente prothèses sur patella alta et 3301 avec hauteur rotulienne normale ont été opérées entre novembre 1987 et septembre 2015, avec un recul moyen de 39,6 mois (12-239 mois). Avant l’intervention, aucune différence n’était retrouvée entre les 2 groupes pour le score IKS (genou et fonction), les mobilités (flessum et flexion maximale) et les axes mécaniques sur la pangonomètrie. Le groupe des PTG sur patella alta retrouvait un taux d’arthrose du compartiment externe plus important (26,2 % contre 17,7 %, p<0,001), ainsi qu’une proportion plus importante d’antécédent d’ostéotomie tibiale par fermeture externe (2,1 % contre 1,1 %, p<0,001). Au dernier recul, aucune différence significative n’était retrouvée entre les 2 groupes pour le score IKS postopératoire score genou à 88,1 dans le groupe des PTG sur patella alta contre 88,3 dans le groupe avec hauteur rotulienne normale (p=0,87) et score fonction à 80,4 contre 77,9 (p=0,07). Les mobilités du genou étaient comparables - flexion maximale moyenne de 118,7° pour les PTG sur patella alta contre 118,2° pour les PTG avec hauteur rotulienne normale (p=0,64). Le taux de patients satisfaits était identique entre les 2 groupes (91,9 % contre 92,9 %, p=0,08). À moyen terme les PTG sur patella alta présentait significativement moins de raideur (0,6 % contre 1,5 %, p<0,001) et plus de subluxation patellaire (0,3 % contre 0,06 %, p=0,02).
Discussion conclusion |
L’implantation d’une PTG sur patella alta permet d’obtenir des résultats cliniques et radiologiques à moyen terme équivalents aux PTG avec hauteur rotulienne préopératoire normale, mais le taux de subluxation rotulienne plus élevé incite à être attentif à la course rotulienne dans cette situation.
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Vol 102 - N° 7S
P. S185 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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