Facteurs prédictifs du resurfaçage rotulien secondaire après prothèse totale du genou naviguée dans la gonarthrose primaire. Étude prospective - 21/10/16
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Résumé |
Introduction |
L’indication de resurfaçage rotulien demeure une question controversée dans les prothèses totales de genou (PTG) de première intention implantée pour une gonarthrose primitive. Certains chirurgiens resurfacent systématiquement la rotule afin de limiter les taux de douleurs antérieures postopératoires et de reprise chirurgicale pour complications fémoro-patellaires ; alors que d’autres resurfacent sélectivement la rotule en fonction de la présence de douleurs antérieures préopératoires, d’ulcérations cartilagineuses rotuliennes sévères ou d’une course rotulienne excentrée avec ou sans subluxation. Cette étude prospective a pour but d’évaluer la survie de la rotule native non resurfacée après l’implantation d’une PTG naviguée ultracongruente à plateau mobile de première intention pour gonarthrose primaire et de déterminer des facteurs prédictifs conduisant à un resurfaçage rotulien secondaire.
Matériel et méthodes |
Une série continue de 273 PTG SCOREy naviguées (Amplitude) de première intention et sans resurfaçage rotulien, implantées chez 243 patients (âge moyen=70±8ans) pour gonarthrose primaire, a été prospectivement inclue dans notre registre institutionnel. L’évaluation clinique a été réalisée en utilisant les scores International Knee Score (IKS) et Hospital for Special Surgery Patellar score (HSSP). L’évaluation radiologique était focalisée sur le compartiment fémoro-patellaire afin de déterminer les facteurs radiologiques préopératoires associés au resurfaçage rotulien secondaire tel que la dysplasie patellaire (classification de Wiberg), le stade d’arthrose fémoro-patellaire (classification d’Iwano), l’angle trochléen, la mesure de la bascule et la latéralisation de la rotule, ainsi que l’indice de Blackburne-Peel. La survie de la PTG en utilisant la reprise pour resurfaçage rotulien secondaire comme facteur d’échec a été mesuré selon la méthode de Kaplan-Meier.
Résultats |
À 6±2ans de recul moyen, la survie de la PTG en utilisant la reprise pour resurfaçage rotulien secondaire comme facteur d’échec était de 95±4 %. Le délai moyen du resurfaçage rotulien secondaire était de 36±26mois. Les scores IKS et HSSP étaient améliorés après resurfaçage secondaire (p=0,001 et 0,005). Aucune différence significative n’a été détectée au dernier recul en termes de scores IKS et HSSP entre les PTG avec rotule native et les PTG reprises pour resurfaçage rotulien secondaire (p=0,6 et 0,5). Les paramètres radiologiques préopératoires significativement associés à un resurfaçage rotulien secondaire étaient un angle trochléen élevé, une bascule et une latéralisation de la rotule, la présence d’une arthrose fémoropatellaire évoluée (p<0,0001 à 0,01).
Discussion |
Certains paramètres radiologiques fémoro-patellaires préopératoires devraient être pris en compte dans la décision de resurfaçage rotulien sélectif lors de l’implantation d’une PTG naviguée pour gonarthrose primaire. Plus particulièrement, la présence sur les radiographies préopératoires d’une arthrose fémoro-patellaire, d’un angle trochléen élevé, d’une bascule ou d’une latéralisation de la rotule devrait conduire le chirurgien à resurfacer systématiquement la rotule afin de limiter le risque de reprise pour resurfaçage rotulien secondaire.
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Vol 102 - N° 7S
P. S82-S83 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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