Ichtyose congenitale autosomique récessive en rapport avec des mutations du gène Ichthyin/NIPAL4 : données phénotypiques et génotypiques - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Les ichtyoses héréditaires sont l’expression hétérogène d’anomalies monogéniques de la cornification se traduisant par l’association sur l’ensemble du tégument d’une hyperkératose et d’une desquamation anormale. L’inflammation (érythème et prurit) et la fragilité de l’épiderme (bulles) peuvent se surajouter dans certains cas. Les ichtyoses congénitales autosomiques récessives (ARCI) sont un sous-groupe d’ichtyoses héréditaires, non syndromiques, non bulleuses et de transmission AR pour lequel 9 gènes sont actuellement identifiés. Le diagnostic moléculaire des ARCI n’est pas couramment accessible et la corrélation phénotype/génotype est peu connue : nous rapportons les caractéristiques de la plus grande cohorte d’ARCI mutées ichthyin/NIPAL4, second gène d’ARCI en termes de fréquence.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique, 31 patients (23 familles) ARCI mutés ichthyin/NIPAL4.
Résultats |
Données phénotypiques : cf tableau données génotypiques : large prédominance de la mutation c.527C>Ap.Ala176Asp présente à l’état homozygote chez 56,5 % des patients, à l’état hétérozygote chez 26 %, absente chez 17, 5 %. 10 nouvelles mutations.
Discussion |
Cette étude montre que les ARCI/Ichthyin ont un phénotype intermédiaire entre l’ichtyose lamellaire et l’érythrodermie ichtyosiforme congénitale sèche (EICS) avec variabilité inter et intrafamiliale et également chez un même individu sous l’effet du traitement. Le phénotype congénital est indifféremment celui de bébé collodion ou d’EICS. À l’âge adulte, les principales caractéristiques sont une disposition « réticulée » des squames particulièrement évocatrices, une kératodermie palmoplantaire homogène plus ou moins épaisse mais jamais mutilante ni rétractile, un ectropion inconstant et modéré. Les rétinoïdes systémiques à faible dose (acitrétine surtout, allotrétinoïne et isotretinoïne) sont souvent très efficaces, leur tolérance au long cours est bonne, ils permettent d’alléger les soins locaux à base de kératolytiques, parfois suffisants mais plus contraignants. La microscopie optique (ichtyose par prolifération, parakératose possible mais inconstante) et l’immunomarquage Ichtyin (positif car anomalie qualitative et non quantitative) ne sont pas contributifs au diagnostic et n’ont pas été réalisés chez la majorité de nos patients de même que la microscopie électronique qui montre par contre un aspect ARCI classe III très spécifique. Sur le plan moléculaire, la même mutation est récurrente chez nos patients majoritairement d’origine européenne comme dans les séries scandinaves ou méditerranéennes, témoignant d’un hot spot mutationnel.
Conclusion |
L’ARCI ichthyin/NIPAL4 est une ichtyose de gravité intermédiaire répondant bien aux rétinoïdes systémiques. Son diagnostic peut être évoqué cliniquement et en microscopie électronique même si la confirmation moléculaire reste indispensable pour le conseil génétique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ichthyin/NIPAL4, Ichtyose congénitale autosomique récessive, Ichtyose génétique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S132-S133 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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