Maladie de Kaposi classique, facteurs pronostiques et individualisation d’un 5e type chez les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes (HSH) - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
La maladie de Kaposi classique (MKC) touche principalement des sujets âgés originaires du Bassin méditerranéen ou d’Europe de l’Est. L’objectif principal était d’analyser les spécificités de la MKC dans un pays de faible endémie.
Matériel et méthodes |
Étude monocentrique rétrospective incluant les patients ayant une MKC consultant dans un service de dermatologie d’un CHU entre 2006 et juillet 2015. Fiche signalétique comportant des données épidémiologiques, comportementales, cliniques et biologiques remplie à l’inclusion pour déterminer les paramètres associés au développement d’une MK plus sévère jugée sur la nécessité de recourir à un traitement systémique. Comparaison des patients HSH et hétérosexuels afin de rechercher des spécificités de la MK du HSH.
Résultats |
Soixante-quatorze patients inclus, sex-ratio 6,4, âge moyen 68,9 ans au diagnostic. Trente-deux patients (43 %) étaient originaires de pays d’endémie HHV8 et 39 (52 %) y avaient séjourné plus d’un an. Les comorbités étaient : diabète (21,7 %), HTA (52,7 %), psoriasis (17,6 %), néoplasie solide (14,8 %), hémopathie (6,7 %). La topographie de la MK était : membres inférieurs (MI) (90,5 %), membres supérieurs (MS) (50 %), ganglionnaire (5,4 %) et viscérale (5,4 %). Un lymphœdème était noté aux MI (50 %) et aux MS (10,8 %). Une lymphopénie était notée chez 32 patients (44 %), avec une lymphopénie CD4 (23,5 %), CD8 (31 %), CD19 (35 %) et NK (21,4 %), 14 % avaient une hypogammmaglobulinémie. Les HSH (n=21 [28,4 %]) étaient significativement plus jeunes (63 vs 71, p=0,02), moins souvent originaires ou ayant séjourné en pays d’endémie (p<0,0001 et p=0,0089). MK du HSH moins sévère : moins de lésions cutanées (p=0,03) et de lymphœdème (p=0,02). Plus de traitements locaux que de traitements agressifs (p=0,03). Les patients du groupe « traitement systémique » (n=28 [37,8 %]) présentaient une atteinte plus sévère (plus de lésions cutanées, de lymphœdème, d’impotence fonctionnelle) et plus de décès de la MK (p=0,02). En analyse univariée, un taux de CD4+>500/mm3 était protecteur (OR 0,11 [0,03–0,38]) et une hypogammaglobulinémie était un facteur de risque d’évolution défavorable (OR 5,44 [1,35–27,54]). En analyse multivariée, le taux de CD4 et un rapport CD4/CD8 élevé étaient des facteurs protecteurs (OR 0,12 [0,02–0,49] et 0,59 [0,30–0,95]).
Discussion |
Notre étude retrouve des caractéristiques de la MK similaires à celles décrites dans les pays à plus forte endémie. Celles de la MK chez les patients HSH sont différentes : patients plus jeunes, contaminés plus tard par voie sexuelle, MK plus indolente. Notre étude suggère qu’à l’instar de la MK associée au VIH, la lymphopénie CD4 au diagnostic serait associée à une évolution vers une MK plus sévère nécessitant un traitement systémique.
Conclusion |
Première cohorte de patients suivis pour une MKC en zone de faible endémie. Proposition d’un 5e sous-type de MK : la MK des HSH. La lymphopénie CD4 : facteur pronostique dans la MK non VIH ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Facteur pronostique, HSH, Maladie de Kaposi classique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S149-S150 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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