Efficacité des anti-TNF? sur les atteintes cutanées de la sarcoïdose : étude multicentrique de 46 cas - 23/11/16
et
Groupe sarcoïdose francophone
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Résumé |
Introduction |
Le traitement des formes étendues/affichantes de sarcoïdose cutanée est mal codifié. Plusieurs études de faible effectif ont montré l’intérêt des anti-TNFα dans les formes réfractaires. Nous rapportons les résultats d’une étude multicentrique française.
Matériel et méthodes |
Le Groupe sarcoïdose francophone a mis en place en 2014 un registre (STAT) qui répertorie de façon rétrospective ou prospective les sarcoïdoses traitées par anti-TNFα pour en préciser l’efficacité et la tolérance. Les patients avec une atteinte cutanée (±viscérale), de gravité cotée par le score ePOST en 6 points (de minime à très sévère) ont été extraits. Si disponibles, les photos ont été revues. La réponse aux anti-TNF était évaluée par le médecin en charge du patient : réponse complète (RC), partielle (RP), stabilité et progression.
Résultats |
Parmi les 140 patients inclus entre 7/2014 et 5/2016 dans 18 services de pneumologie, médecine interne ou dermatologie, 46 avaient une atteinte cutanée à la mise sous anti-TNFα. Les caractéristiques cliniques et les traitements antérieurs sont dans le tableau 1. L’indication des anti-TNFα était exclusivement cutanée chez 21 patients (groupe 1) et viscérale±cutanée chez 25 (groupe 2). La sémiologie cutanée est détaillée dans le Tableau 2. Le lupus pernio était le plus fréquent (44 %). L’atteinte du visage était plus fréquente dans le groupe 1 (90 vs 60 %, p=0,009). L’anti-TNFα prescrit en 1e ligne était l’infliximab dans 87 % des cas (5mg/kg/6–8sem). Les autres recevaient de l’adalimumab. L’anti-TNF était associé à de la prednisone dans 28 cas (moyenne 17,5mg/j) et/ou un immunosuppresseur (IS) dans 32 cas (méthotrexate n=27). Après un suivi médian de 45mois, la réponse aux anti-TNFα était : dans le groupe 1 de 62 % (IC95 42–83 %) dont 7 RC et 6 RP ; dans le groupe 2 de 76 % (IC95 59–93 %) sur l’organe cible, dont 2 RC et 17 RP, et de 68 % sur la peau, dont 5 RC et 12 RP. Dans les 2 groupes, la baisse du score ePOST cutané et l’épargne cortisonique étaient significatives. Le délai médian jusqu’à meilleure réponse était de 6 mois (1,5–23mois). Le traitement de 1e ligne était arrêté chez 30 patients (65 %), pour échec (n=11), rémission (n=6), échappement (n=3) ou événement indésirable (n=10). Le taux de rechute était alors de 54 % après un délai médian de 14mois (2–27mois), avec bonne réponse à la reprise du même anti-TNFα. Vingt-deux épisodes infectieux sont survenus chez 15 patients (33 %), dont 5 responsables d’arrêt de traitement.
Discussion |
Dans notre série, le taux de réponse cutanée était globalement de 66 %, mais les rechutes fréquentes à l’arrêt. Des complications infectieuses survenaient chez un tiers des patients mais beaucoup avaient une corticothérapie ou un IS concomitant. Le caractère volontaire de l’inclusion dans STAT doit cependant rendre prudentes nos conclusions.
Conclusion |
Les anti-TNFα sont un traitement efficace mais suspensif des atteintes cutanées graves de sarcoïdose.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-TNFα, Sarcoïdose
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S159-S160 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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