Statut osseux selon le phénotype de neurofibromatose de type 1 - 23/11/16
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
La neurofibromatose de type 1 (NF1) est la maladie génétique autosomique dominante multisystémique la plus fréquente. Le phénotype sévère est défini par la présence d’au moins 2 neurofibromes (NF) sous-cutanés. Plusieurs études ont montré l’existence d’une ostéoporose densitométrique dans la NF1 et la carence en vitamine D est proportionnelle au nombre de NF. L’objectif de notre étude était de comparer le statut osseux des patients atteints de NF1 selon leur phénotype. Avant 50ans, l’ostéoporose est définie par un Z score≤2 aux sites lombaire ou fémoral et sa prévalence est de 2,5 %.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective, monocentrique, dans un centre de référence de la NF1. Soixante femmes non ménopausées atteintes de NF1, âgées de 18 à 51ans, appariées sur l’âge, étaient incluses et séparées en 2 groupes selon leur phénotype (présence d’au moins 2 NF sous cutanés ou non). Le critère de jugement principal était la valeur du Z score aux sites lombaire et fémoral dans les 2 groupes. Le bilan phosphocalcique, les facteurs de risque de densité minérale osseuse (DMO) basse et l’existence de fractures de faible cinétique étaient aussi recherchés. Les tests statistiques utilisés étaient le Chi2 ou le Mann-Whitney.
Résultats |
Pour l’ensemble des 60 patientes, les Z scores médians aux sites fémoral et lombaire étaient respectivement : 0,8 (–2,6 à 0,6) et –0,4 (–2,6 à 2,2). Cinq patientes (8,33 % ; IC 95 % 1,1–15,5) étaient ostéoporotiques, ce qui est significativement plus que dans la population générale (2,5 %, p=0,002). En comparant les 2 groupes ajustés sur l’âge, il n’y avait pas de différence significative entre les Z scores médians (p=0,3). Dans le groupe à phénotype sévère (PS), 1 patiente (3,33 %) avait un Z score≤2 versus 4 patientes (13,33 %) dans le groupe à phénotype non sévère (PNS), ce qui n’était pas statistiquement significatif. Dix patients (16,3 %) avaient eu des fractures : 2 fractures vertébrales (groupe PNS) et 8 fractures périphériques (4 dans chaque groupe, 3 survenues à l’âge adulte). Concernant les facteurs de risque de DMO basse, la seule différence significative trouvée était l’activité physique plus faible dans le groupe PS (n=24 ; 80 % versus n=14 ; 47 % ; p=0,015). Il n’y avait pas de différence significative concernant le taux de vitamine D.
Conclusion |
L’ostéoporose est fréquente dans la NF1 mais le statut osseux ne diffère pas statistiquement selon la sévérité du phénotype. Néanmoins, il existe une tendance surprenante à une certaine fragilité osseuse dans le groupe avec phénotype non sévère, avec plus de patientes ostéoporotiques et 2 fractures majeures (versus 0 dans le groupe PS). Une activité physique diminuée ou une carence en vitamine D (bien que non démontrée ici) pourraient en partie expliquer ces résultats. D’autres études à plus grande échelle sont nécessaires pour le montrer. Nous remercions NF France qui nous a aidés à réaliser cette étude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture, Neurofibromatose type 1, Ostéoporose
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S170-S171 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?