Efficacité de l’évérolimus dans la prévention secondaire des cancers cutanés chez les greffés cardiaques - 23/11/16
et Groupe peau et greffe d’organe de la Société française de dermatologie
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Résumé |
Introduction |
Les inhibiteurs de la protéine mTOR, dotés de propriétés antitumorales, sont de plus en plus utilisés chez les patients greffés ayant des cancers cutanés. La majorité des données concerne le sirolimus en greffe rénale ; en revanche, peu de données existent sur l’évérolimus (EV). Une étude observationnelle a montré une tendance à la réduction de la carcinogenèse cutanée chez les greffés cardiaques (GC) sous EV. Le but de ce travail a été d’évaluer de façon prospective l’effet antitumoral et la tolérance de l’EV chez des GC ayant des carcinomes cutanés.
Matériel et méthodes |
Étude randomisée, ouverte, comparative et multicentrique analysant l’effet sur la survenue de cancers cutanés à 2ans de deux stratégies immunosuppressives : diminution des anticalcineurines (ACN) vs. remplacement des ACN par l’EV ; chez des GC sous ACN ayant eu au moins un carcinome épidermoïde (CE) ou au moins deux tumeurs de type carcinome basocellulaire (CBC) ou maladie de Bowen (MB) ; ou au moins 50 lésions verruco-kératosiques. Le critère d’évaluation principal était la survenue de nouvelles tumeurs cutanées par patient. Les critères secondaires étaient la proportion des patients présentant de nouvelles lésions, le nombre de lésions et leur délai d’apparition, la survenue d’autres cancers (cutanés ou non), l’évolution de la fonction rénale et la tolérance de l’EV.
Résultats |
Trente-neuf GC ont été randomisés (28 EV) de 2008 à 2012. Leurs caractéristiques à l’inclusion étaient similaires dans les 2 groupes (âge moyen 65ans, durée d’immunosuppression 11ans). Dix-huit patients ont eu un sevrage complet d’ACN. À 2ans, le critère d’évaluation principal était disponible pour 21 EV et 10 ACN. L’ensemble des patients a eu 9 CE, 14 CBC, 3 MB et 13 kératoses actiniques. En intention de traiter, l’analyse de survie sans récidive a montré une tendance en faveur de l’EV (p=0,073 ; HR=0,28). En population per-protocole, neuf patients du groupe EV (42,8 %) ont développé 26 tumeurs, contre 7 patients du groupe ACN (70 %) (13 tumeurs) dans les 2ans après randomisation (p=0,252). Le délai moyen d’apparition de la première tumeur n’était pas différent entre les deux groupes. La fonction rénale et les effets indésirables étaient comparables dans les 2 groupes.
Discussion |
Malgré son effectif relativement faible, lié à une insuffisance d’inclusion (22 % de l’objectif), cette étude suggère que l’introduction de l’EV chez les GC améliore la survie sans récidive de cancer cutané, sans surcroît d’événement indésirable sur le greffon. Les effectifs n’ont en revanche pas permis de comparer dans le groupe EV les patients ayant eu un sevrage partiel ou complet d’ACN.
Conclusion |
L’EV apparaît comme une drogue intéressante pour la prévention des cancers cutanés chez les GC. Des études sur de plus grandes séries de GC sont nécessaires pour confirmer cette donnée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancers cutanés, Évérolimus, Greffe cardiaque
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S183-S184 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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