La densité en fibres intra-épidermiques est abaissée dans les peaux sensibles - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Les peaux sensibles sont induites par de multiples facteurs environnementaux et se manifestent par un prurit et/ou des paresthésies associées ou non à des rougeurs. Ces symptômes sont similaires à ceux des neuropathies des petites fibres. Nous avons donc évalué la densité en fibres nerveuses intra-épidermiques.
Matériel et méthodes |
Cinquante femmes ont répondu à un questionnaire ainsi qu’à un test de picotement (Stinging Test). Selon les scores obtenus, elles ont été réparties entre un groupe « peau normale » et un groupe « peau sensible » puis ont subi une biopsie de peau au niveau du cou. Les échantillons anonymisés ont ensuite été traités en vue d’analyses histologiques par immunofluorescence. Les densités en fibres Aβ, Aδ et C et C peptidergiques ont été évaluées après marquages du neurofilament 200 (NF200), de la protéine PGP9.5 et du neuropeptide CGRP respectivement.
Résultats |
Vingt-six échantillons de peau normale et 24 de peau sensible ont été analysés. Les marquages du NF200 n’ont pas montré de modification de la densité des fibres Aβ. En revanche, l’évaluation de la densité des fibres intra-épidermiques (Aδ et C confondues) a mis en évidence une densité moyenne de 16,6 fibres par millimètre pour la peau dite normale et une densité moyenne de 14,6 fibres par millimètre pour la peau sensible (p<0,05). Dans le but d’identifier le type de fibres intra-épidermiques concerné par cette diminution, la densité en fibres C peptidergiques a été évaluée. Des densités moyennes de 7,5 et de 5,3 fibres par millimètre ont été trouvées dans la peau normale et la peau sensible respectivement (p<0,01).
Discussion |
La diminution de la densité en fibres nerveuses intra-épidermiques doit être attribuée à la diminution en fibres C peptidergiques dans la peau sensible. Ces données suggèrent que les peaux sensibles présentent des similarités avec les neuropathies des petites fibres.
Conclusion |
Notre étude fournit un regard nouveau sur la physiopathologie de la peau sensible et pourrait conduire à une nouvelle prise en charge de ce syndrome clinique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neuropathie, Peau sensible, Prurit
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S201 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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