Facteurs immunologiques associés à un effet protecteur de l’effraction capsulaire contre la récidive à 6 mois après curage des mélanomes de stade IIIB - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Pour les mélanomes de stade IIIB, l’effraction capsulaire est un facteur de pronostic péjoratif. Cependant, dans certaines situations, l’effet de ce facteur peut apparaître paradoxal, en diminuant le risque de récidive. Le modèle ROP est une classification–régression non paramétrique et linéaire par morceaux (J.-M. Nguyen, A. Gaultier, D. Antonioli, J Health Edu Res Dev. 2015 ;3(141) :2). Il permet d’identifier directement les observations à l’origine de cette variabilité. Notre hypothèse est que cette variabilité serait associée à des facteurs immunologiques. L’objectif de ce travail consistait à identifier les patients porteurs de la source de cette variabilité et d’étudier la corrélation de cette variabilité avec des facteurs immunologiques.
Matériel et méthodes |
Quarante-quatre patients atteints de mélanome de stade IIIB dont le curage ganglionnaire a été réalisé entre le 01/01/2013 et le 31/01/2016 ont été inclus. Des mesures semi-quantitatives par QPCR de 15 données immunologiques (CD4,CD8,Foxp3,CD272 [BTLA],CD152 [CTLA-4], PD-1, PD-L1, PD-L2, IDO-1, Melan-A, gp100, NYESO-1, Tyrosinase, CD80, CD86) ont été réalisées. Un modèle ROP a été développé pour expliquer la récidive 6mois après le curage ganglionnaire et pour identifier les patients porteurs de cette source de variabilité. La régression logistique (RL) a été utilisée pour identifier les facteurs immunologiques associés à la variabilité de l’effet de l’effraction capsulaire.
Résultats |
ROP a identifié 17 patients chez lesquels la diminution du risque de récidive à 6mois était paradoxalement liée à une effraction capsulaire (Fig. 1A). ROP a aussi identifié 4 patients chez lesquels il n’existait aucune corrélation entre la diminution du risque de récidive en cas d’effraction capsulaire et 11 des 15 variables immunologiques étudiées (Fig. 1B). La RL réalisée sur les 36 observations restantes, montre que la diminution du risque de récidive est corrélée positivement à l’expression de Melan-A avec un OR=1,86 [1,14–3,34] (p=0,021) et négativement à l’expression de PD-L1 avec un OR=0,41 [0,14–0,80] (p=0,021). L’AUC-ROC de ce modèle logistique est de 77,65 %. Selon le modèle ROP, le groupe des 4 observations est corrélé positivement à l’expression de GP100 et de PD-L1 et négativement à l’expression de CD272 et de PD-L2.
Discussion |
La RL ne permet pas d’établir des corrélations significatives à partir de l’ensemble des patients, du fait d’un mélange de plusieurs populations. ROP a permis d’identifier des populations concernées pour lesquelles la RL peut être efficace pour démontrer des relations significatives.
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que l’expression de Melan-A et de PDL-1 sont associées à la diminution du risque de récidive en cas d’effraction capsulaire. Le faible nombre d’observations concernant l’hypothèse d’expression de gp100 ne permet pas de la valider statistiquement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Effraction capsulaire, Mélanome stade IIIB, Régression OPtimisée
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S210 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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