Intérêt des tests cutanés allergologiques dans l’hypersensibilité aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) sont les 2e plus grands pourvoyeurs de réaction d’hypersensibilité (HS) : 76 % sont de mécanisme pharmacologique (cross-intolérants : CI) et 24 % seraient allergiques, mais sans étude sur la valeur des tests cutanés (TC) dans ces cas. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt des TC chez les patients a priori non CI.
Matériel et méthodes |
Notre étude rétrospective et monocentrique de janvier 2006 à 2016 concernait les patients non CI, pour lesquels sur dossier étaient analysées la présentation clinique, les AINS en cause, la sensibilité et spécificité des TC aux AINS.
Résultats |
Au total, 254/599 patients avec HS aux AINS étaient classés comme non CI (âge moyen : 52,4ans ; F/H 64,9 %). Les symptômes les plus fréquents étaient des angioedèmes (45 %) ou urticaire (40 %). Il s’agissait dans 59 % des cas de réactions retardées (>6h). Les molécules incriminées étaient les arylcarboxyliques pour 73 % des cas. Au total, 17/254 patients avaient des tests cutanés positifs à au moins un AINS (7 %). Les patch-tests étaient positifs uniquement pour l’ibuprofène (1/98), l’acide niflumique (1/101) et le piroxicam (3/102), 1 prick-test était positif pour l’ibuprofène (1/173). Les IDR étaient positives avec le kétoprofène (1/218), l’ibuprofène (7/146), le diclofénac (7/190), le piroxicam (1/197) mais aucune avec l’aspirine. Parmi les patients ayant une IDR positive, 7/7 ont eu un test de substitution à un AINS d’une autre famille moléculaire avec une bonne tolérance. Tous les AINS avec tests cutanés positifs appartenaient à la même classe que l’AINS en cause initialement. Chez 4 patients prouvés allergiques, 4 ont pu avoir une introduction bien supportée d’un autre AINS appartenant à la même classe que l’AINS responsable.
Discussion |
Parmi les patients non CI aux AINS, le mécanisme de réaction est mal connu. Notre étude souligne qu’un certain nombre de cas relèvent d’une HS allergique avec dans notre étude 7 % de TC positifs. Notre base de données de tests allergologiques comportant pour chaque test plus de 100 contrôles, permet de confirmer la spécificité de ces tests positifs. Les réactions croisées devront être analysées à l’avenir en utilisant les TC chez les non CI, car notre étude souligne pour la première fois qu’il n’y a pas d’allergie croisée obligatoire intraclasse d’AINS et que les TC peuvent permettre de guider les réintroductions pour des tests de substitution avec un AINS bien supporté.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : AINS, Tests cutanés, Tests de substitutions
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S217-S218 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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