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Fréquence des sensibilisations de contact aux dispositifs médicaux utilisés pour le traitement des ulcères de jambe - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.283 
E. Garval , J. Plee, C. Lesage, A. Grange Prunier, P. Bernard, G. Perceau
 Dermatologie, CHU Robert-Debré, Reims, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’eczéma de contact aux traitements locaux des ulcères de jambe (UDJ) est responsable d’un retard de la cicatrisation. L’objectif de l’étude était de décrire les sensibilisations aux dispositifs médicaux (DM) et topiques utilisés chez des malades avec UDJ ayant présenté un eczéma, ainsi que leur lien avec l’étiologie de l’UDJ et son ancienneté.

Matériel et méthodes

Cette étude rétrospective monocentrique (service de dermatologie, CHU de Reims) incluait tous les malades ayant un UDJ d’étiologie vasculaire avec dermite de jambe eczématiforme péri-lésionnelle et ayant eu des tests allergologiques (batterie européenne et/ou ulcère et/ou corticoïdes) de 2010 à 2014. La batterie « ulcère » incluait les dispositifs médicaux les plus utilisés (hydrocellulaires, hydrocolloïdes, hydrogels, alginates, hydrofibres, interfaces, pansements gras, inhibiteurs de métalloprotéases). Le lien entre le nombre de sensibilisations et l’ancienneté de l’UDJ, son étiologie, l’âge et le sexe des malades était analysé (malades « polysensibilisés » avec>3 tests positifs vs. malades « non polysensibilisés » avec3 tests positifs).

Résultats

Parmi les 73 malades inclus, 88 % des malades avaient au moins un test positif et 43 % étaient polysensibilisés. Les allergènes les plus fréquemment trouvés pour la batterie standard européenne étaient : chlorure de benzalkonium (33 %), baume du Pérou (32 %) et nickel sulfate (17 %). Pour les topiques de la batterie « ulcère », les allergènes étaient : Bétadine dermique® (37 %), Biafine® (15 %) et sulfadiazine Ag (12 %). Pour les DM (45 % de sensibilisations), les allergènes étaient : hydrocolloïdes (38 %), inhibiteurs des métalloprotéases (25 %), hydrogels (18 %), hydrocellulaires (7 %), hydrofibres (7 %), interfaces (5 %) et alginates (3 %). Aucun malade n’était sensibilisé aux pansements gras. Enfin, 14 % des malades étaient sensibilisés à un corticoïde. Aucune différence n’était trouvée entre les malades « polysensibilisés vs. non polysensibilisés concernant l’âge (p=0,84) ou le sexe (p=0,25). Les malades étaient plus souvent polysensibilisés quand l’UDJ évoluait depuis plus de 5ans (p=0,03).

Discussion

Alors que les données de la littérature sur cette question sont très limitées, le taux de sensibilisation à certains DM (hydrocolloïdes, hydrogels) s’avère élevé dans notre étude. Il est néanmoins difficile du fait de la législation sur les DM de connaître leur composition exacte et d’identifier l’allergène responsable de la sensibilisation. Dans notre étude, les DM apparaissant les moins sensibilisants sont les interfaces, les hydrocellulaires et les hydrofibres. La pertinence clinique des tests est souvent difficile à établir du fait des changements fréquents de produits appliqués et de la difficulté à affirmer cliniquement un eczéma de contact allergique péri-lésionnel.

Conclusion

Il pourrait être intéressant de proposer une batterie « ulcère » standardisée incluant les principaux DM.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dispositifs médicaux, Sensibilisation de contact, Ulcère de jambe


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

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