Une maladie bulleuse tardive - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
De nouvelles immunothérapies ont fait leur entrée dans la prise en charge des mélanomes métastatiques et ont fait la preuve de leur efficacité. Ces traitements apportent également des effets secondaires immunologiques nouveaux. Nous rapportons une observation de pemphigoïde bulleuse (PB) au décours d’un traitement par ipilimumab puis nivolumab.
Observations |
Il s’agit d’un patient de 81ans suivi pour un mélanome nodulaire scapulaire droit, BRAF non muté, compliqué de métastases pulmonaires et ganglionnaires. Un traitement par ipilimumab était proposé en première ligne d’octobre 2014 à mars 2015 (4 cures). Treize cures de nivolumab était ensuite initiées suite à une progression de la maladie entre mars et septembre 2015. Devant une réponse complète de la maladie, il était décidé au vu du contexte clinique de faire une pause thérapeutique. Le bilan réalisé après 2mois confirmait le maintien de cette réponse. Un suivi était mis en place tous les 3mois avec consultations de contrôle et examens scannographiques. En septembre 2015, le patient présentait une éruption prurigineuse et des érosions post-bulleuses du scalp, du visage et des membres. En avril 2016, on notait l’apparition sur le front de bulle tendue sur fond érythémateux. Il n’y avait pas d’atteinte muqueuse ou unguéale. Une biopsie cutanée était réalisée et mettait en évidence un clivage jonctionnel. L’immunofluorescence était positive en IgG et IgM à la jonction dermo-épidermique. Un traitement par clobétasol gel était introduit avec une décroissance progressive pendant 6mois permettant une amélioration.
Discussion |
À notre connaissance, environ une quinzaine de cas de PB sous immunothérapie ont été rapportés dans la littérature. Il a aussi été décrit une aggravation de la pathologie après mise sous immunothérapie. L’évolution était favorable le plus souvent avec l’arrêt de l’immunothérapie et l’introduction de corticoïdes par voie locale ou générale en fonction de la sévérité de l’atteinte. Dans notre observation, le patient a développé des signes frustres peu de temps avant la fin de l’immunothérapie puis une réelle évolution est apparue quelques mois plus tard avec des examens paracliniques en faveur d’une PB. Nous nous interrogeons sur le rôle des 2 immunothérapies dans le développement de la PB chez notre patient. La réponse complète obtenue avec les immunothérapies suggère un effet immunologique systémique fort ayant pu permettre le développement de la PB malgré l’arrêt du traitement. L’immunothérapie semble perdurer dans le temps après arrêt, ce qui renforce cette hypothèse.
Conclusion |
Nous rapportons une observation de pemphigoïde bulleuse retardée après traitement secondaire par immunothérapie dans le cadre d’un mélanome métastatique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie, Mélanome, Pemphigoïde bulleuse
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S230-S231 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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