S'abonner

Une maladie bulleuse tardive - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.306 
C. Leblais , P. Lepesant, E. Desmedt, L. Mortier
 Dermatologie, université Lille 2, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

De nouvelles immunothérapies ont fait leur entrée dans la prise en charge des mélanomes métastatiques et ont fait la preuve de leur efficacité. Ces traitements apportent également des effets secondaires immunologiques nouveaux. Nous rapportons une observation de pemphigoïde bulleuse (PB) au décours d’un traitement par ipilimumab puis nivolumab.

Observations

Il s’agit d’un patient de 81ans suivi pour un mélanome nodulaire scapulaire droit, BRAF non muté, compliqué de métastases pulmonaires et ganglionnaires. Un traitement par ipilimumab était proposé en première ligne d’octobre 2014 à mars 2015 (4 cures). Treize cures de nivolumab était ensuite initiées suite à une progression de la maladie entre mars et septembre 2015. Devant une réponse complète de la maladie, il était décidé au vu du contexte clinique de faire une pause thérapeutique. Le bilan réalisé après 2mois confirmait le maintien de cette réponse. Un suivi était mis en place tous les 3mois avec consultations de contrôle et examens scannographiques. En septembre 2015, le patient présentait une éruption prurigineuse et des érosions post-bulleuses du scalp, du visage et des membres. En avril 2016, on notait l’apparition sur le front de bulle tendue sur fond érythémateux. Il n’y avait pas d’atteinte muqueuse ou unguéale. Une biopsie cutanée était réalisée et mettait en évidence un clivage jonctionnel. L’immunofluorescence était positive en IgG et IgM à la jonction dermo-épidermique. Un traitement par clobétasol gel était introduit avec une décroissance progressive pendant 6mois permettant une amélioration.

Discussion

À notre connaissance, environ une quinzaine de cas de PB sous immunothérapie ont été rapportés dans la littérature. Il a aussi été décrit une aggravation de la pathologie après mise sous immunothérapie. L’évolution était favorable le plus souvent avec l’arrêt de l’immunothérapie et l’introduction de corticoïdes par voie locale ou générale en fonction de la sévérité de l’atteinte. Dans notre observation, le patient a développé des signes frustres peu de temps avant la fin de l’immunothérapie puis une réelle évolution est apparue quelques mois plus tard avec des examens paracliniques en faveur d’une PB. Nous nous interrogeons sur le rôle des 2 immunothérapies dans le développement de la PB chez notre patient. La réponse complète obtenue avec les immunothérapies suggère un effet immunologique systémique fort ayant pu permettre le développement de la PB malgré l’arrêt du traitement. L’immunothérapie semble perdurer dans le temps après arrêt, ce qui renforce cette hypothèse.

Conclusion

Nous rapportons une observation de pemphigoïde bulleuse retardée après traitement secondaire par immunothérapie dans le cadre d’un mélanome métastatique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Immunothérapie, Mélanome, Pemphigoïde bulleuse


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 143 - N° 12S

P. S230-S231 - décembre 2016 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Intérêt des anticorps anti-desmogléine 1 et 3 dans le suivi du pemphigus dans le Sud tunisien
  • A. Jerbi, A. Masmoudi, H. Hachicha, E. Bahloul, S. Feki, O. Abida, M. Mseddi, A. Bouzid, H. Masmoudi, H. Turki
| Article suivant Article suivant
  • Absence de détection du Polyomavirus de Merkel dans les leucoplasies de la cavité orale
  • T. Kervarrec, A. Paré, J. Zaragoza, A. Beby-Defaux, G. De Pinieux, S. Guyetant, A. Touzé, M. Samimi

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.