Hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophiles (HALE) sur cicatrice de zona : une réaction isotopique de Wolf - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
L’HALE est une affection bénigne peu fréquente localisée surtout sur la tête, le cou et les oreilles. Nous rapportons l’observation d’une HALE localisée sur le tronc sur des cicatrices de zona ce qui constitue une réaction isotopique particulière.
Observations |
Un homme de 60ans consultait en avril 2015 pour une lésion cutanée évoluant depuis 2mois. Il avait comme unique antécédent un zona lombaire gauche en janvier 2015. À l’examen, nous constations une lésion érythémateuse maculo-papuleuse de 2,5cm de diamètre para-vertébrale lombaire gauche, légèrement infiltrée et modérément prurigineuse. Le bilan biologique était sans anomalie notable et la sérologie de borréliose était négative. L’examen histologique trouvait une prolifération vasculaire du derme superficiel et moyen entouré d’un infiltrat inflammatoire lymphocytaire et éosinophilique : il existait des cellules endothéliales turgescentes à cytoplasme vacuolisé. Le diagnostic d’hyperplasie angiolymphoïde à éosinophiles était porté.
Discussion |
L’HALE est une prolifération vasculaire bénigne, caractérisée cliniquement par des macules érythémateuses ou violines, devenant papulo-nodulaires, prurigineuses ou douloureuses avec parfois un aspect pseudo-angiomateux. Les lésions peuvent être uniques ou multiples. Elles se localisent essentiellement sur le visage, le cou et en péri-auriculaire. Les atteintes du tronc sont rares et peu décrites. Le caractère original de cette présentation, hormis la localisation sur le tronc, réside dans le fait que l’HALE s’est développée sur une cicatrice de zona ce qui correspond à une réaction isotopique de Wolf. Ce phénomène, décrit par R. Wolf en 1995, est l’apparition d’une nouvelle dermatose (leucémides, morphées, lichen plan…) sur le lieu d’une ancienne dermatose guérie, le plus souvent une infection du groupe Herpès. La physiopathologie est mal comprise mais des mécanismes viraux, immunologiques, vasculaires ou neurologiques secondaires à l’affection initiale peuvent être considérés. Cette réaction est différente des réactions isomorphiques type Köebner où il s’agit de l’apparition d’une dermatose déjà connue et non d’une nouvelle dermatose, sur le lieu d’un traumatisme.
Conclusion |
Réaction isotopique de Wolf à type d’hyperplasie angiolymphoïde de localisation atypique sur une cicatrice de zona, jamais décrite à notre connaissance dans la littérature.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : HALE, Hyperplasie angiolymphoïde à éosinophiles, Réaction isotopique de Wolf
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S247 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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