Syndrome PAPA-like pédiatrique et mutation du gène PSTPIP1 - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Le syndrome auto-inflammatoire PAPA lié à des mutations du gène PSTPIP1, associe arthrite pyogénique, dermatose neutrophilique de type pyoderma gangrenosum (PG) et acné. En 2015 le variant pE250K a été mis en évidence chez 13 patients présentant un phénotype distinct associant retard de croissance, manifestations inflammatoires cutanées et syndrome inflammatoire chronique avec hypercalprotectinémie majeure [syndrome hyperzincémie-hypercalprotectinémie (Hz-Hc)]. Nous rapportons le cas d’un enfant avec cette nouvelle mutation.
Observations |
Il s’agit d’un garçon de 14ans qui a présenté dès son 11emois un syndrome inflammatoire chronique associé à une anémie microcytaire et neutropénie avec anticorps anti-neutrophiles, une arthrite du genou, une éruption érythemato-maculeuse. L’évolution était marquée par des polyarthralgies inflammatoires avec amyotrophie, un retard staturo-pondéral et moteur, une hépato-splénomégalie. L’examen cutané mettait en évidence des lésions palpébrales papulo-nécrotiques récidivantes, une urticaire non prurigineuse, et plus récemment une lésion dorsale ulcérée extensive, nécrotique et douloureuse évoquant un PG. Il n’y avait pas d’argument pour une étiologie infectieuse, auto-immune, néoplasique ou un déficit immunitaire. L’histologie palpébrale montrait un infiltrat dermique stérile de polynucléaires neutrophiles. Une hypercalprotectinémie à 2300mg/l (normale<1) et hyperzincémie à 9872ug/l (normale 600–1300) ont été dosées. Le séquençage du gène PSTPIP1 a identifié la mutation hétérozygote pE250K. L’anémie sévère était réfractaire à la supplémentation martiale et nécessitait de multiples transfusions. Après échec du tacrolimus et de la corticothérapie orale, deux anti-IL1 étaient introduits : l’anakinra d’efficacité partielle puis le canakinumab à 3mg/8 semaines améliorant le tableau clinico-biologique.
Discussion |
La classification des maladies auto-inflammatoires évolue avec l’apparition d’un nouveau groupe associé au gène PSTPIP1 dont les variants alléliques entrainent des phénotypes distincts. En effet, le syndrome lié au variant pE250K de PSTPIP1 se distingue cliniquement du syndrome PAPA par un début précoce, un retard de croissance, une hépato-splénomégalie, une évolution plus sévère ; biologiquement par des cytopénies et une association Hz-Hc. Un point commun est la survenue d’infiltrats neutrophiliques cutanés (comme le PG) ou extra cutanés. Il existe donc une corrélation génotype-phénotype pour les mutations du gène PSTPIP1.
Conclusion |
Il faut évoquer une maladie associée à PSTIP1 devant des signes d’auto-inflammation avec poussées inflammatoires cutanées et extra-cutanées ; doser calprotectine et zinc surtout si le tableau précoce associe arthrites, arthralgies, hépato-splénomégalie, retard de croissance, anémie et neutropénie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Auto-inflammation, Hypercalprotectinémie-hyperzincémie, PSTPIP1
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S250-S251 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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