Psoriasis induits par les chimiothérapies anti-PD1 - 23/11/16
et Groupe de recherche sur le psoriasis (GrPso) et Groupe cancérologie cutanée (GCC) de la Société française de dermatologie, GEM Resopso, Apsoderm, CEDEF, et le Groupe français de pneumo-cancérologie
Résumé |
Introduction |
Les chimiothérapies anti-PD1 sont des anticorps monoclonaux ayant l’AMM dans le mélanome métastasé et en traitement de deuxième ligne pour le cancer non à petites cellules du poumon, métastatique ou avancé. Des toxicités immunologiques de ces traitements ont été rapportées notamment au niveau cutané : vitiligo, photosensibilité, éruption lichénoïde. Récemment, 4 observations de psoriasis induits par des anti-PD1 ont été rapportées dans la littérature. Le but de cette étude était de décrire les caractéristiques du psoriasis anti-PD1-induite et son évolution dans une étude multicentrique, transversale, française.
Matériel et méthodes |
Du 1er novembre au 31 décembre 2015, nous avons demandé aux membres de 6 groupes de médecins français de nous signaler tous les cas de psoriasis développés (exacerbation ou psoriasis de novo) sous anti-PD1, quel que soit l’anti-PD1 ou le cancer traité. Les six associations étaient 5 associations de dermatologues (Gr Pso SFD, GEM Resopso, Apsoderm, GCC SFD, et le CEDEF), et une association d’oncopneumologues (GFPC).
Résultats |
Nous avons inclus 17 patients qui ont reçu 18 traitements anti-PD1, 14 étaient des hommes (âge moyen : 64,8±12,6ans), 12 avaient des antécédents de psoriasis, 8 avaient un mélanome et 9 un cancer du poumon. Dix patients avaient reçu du nivolumab, 4 du pembrolizumab, et 1 de l’atézolizumab. Le traitement anti-PD1 de 15 patients a été maintenu malgré le psoriasis. Le délai moyen entre l’introduction de l’anti-PD1 et la poussé de psoriasis était de 50,1jours, plus élevés dans le groupe avec psoriasis de novo (90,5j vs. 32,8j p=0,1). Tous les patients ont développé un psoriasis en plaques, avec une composante en gouttes (n=5) ou palmoplantaire (n=5). Treize patients étaient traités par un traitement topique, 4 par de l’acitrétine, et un par photothérapie. Seize patients ont vu leur psoriasis contrôlé par le traitement. Dans un cas, l’anti-PD1 était arrêté en raison d’un non contrôle du psoriasis.
Discussion |
Le psoriasis semble une complication assez fréquente des anti-PD1. Soit le psoriasis est induit soit, plus fréquemment, il est exacerbé par les anti-PD1. L’aspect clinique le plus fréquent est celui d’un psoriasis en plaques. Le psoriasis a été contrôlé soit par voie topique soit par des traitements généraux (photothérapie, acitrétine) dans 16 cas sur 18. En pratique, la chimiothérapie peut donc être maintenue chez ces patients.
dans la grande majorité des cas.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti-PD-1, Psoriasis, Toxidermie
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S255 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?