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Effets secondaires des radiations ionisantes administrées à but thérapeutique, qu’en est-il de la déclaration de ces effets secondaires en 2016 ? - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.486 
J.-L. Perrot 1, B. Labeille 1, A. Biron Schneider 1, M. Beyens 2, F. Cambazard 1, , E. Cinotti 1
1 Dermatologie 
2 CRPV, hôpital Nord, CHU St-Étienne, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les effets secondaires des radiations ionisantes (RI) sont connus depuis plus d’un siècle. Mais à qui les déclarer en 2016 en France, à l’instar de ceux des médicaments, cosmétiques, dispositifs médicaux ?

Matériel et méthodes

Nous avons repris au cours des 15 dernières années tous les malades du service photographiés pour des effets secondaires de RI administrées à but thérapeutique.

Résultats

Il s’agit de (n=nombre de malades) :

– 5 cas de radiodermite postexploration radiologique : embolisation artérielle (n=3), électrofulguration faisceau de Hiss (n=2) ;

– 1 radiodermite aiguë (sein) de deuxième degré profond ;

– 62 cas de carcinome basocellulaire sur territoire irradié : sein (n=5) cuir chevelu (teigne, n=1), sarcome (n=1), radiothérapie anti-inflammatoire de colonne lombaire (n=1), lymphome malin non hodgkinien (n=2) ;

– 3 cas de carcinome spinocellulaire (CSC) in situ, 1 sarcome, 1 lésion du sein, 1 tumeur oculaire, 1 irradiation corporelle totale ;

– 9 nécroses radiques cutanée, sur CSC (n=1), CSC sur LSV (n=2), cancer du sein, radiothérapie de métastase ganglionnaire cervicale (n=1), métastase osseuse (n=1), tumeur pelvienne (n=1), métastase de mélanome (n=2) ;

– 5 ostéo-radionécroses associées à nécrose cutanée après irradiation d’un dermatofibrosarcome (n=1), d’un lymphome de Burkitt (2 nécroses chez le même malade) et d’un cancer du sein (n=2).

Nous n’avons pas rapporté les érysipèles survenus sur territoire irradié car un geste chirurgical avait été associé et les altérations lymphatiques ne pouvaient à notre avis être imputées à la seule radiothérapie. Les délais d’apparition et le nombre des lésions sont très variables quelques jours pour les radiodermites aiguës considérées comme suffisamment inhabituelles pour être adressées aux dermatologues à plusieurs dizaines d’années pour les nécroses cutanées et cancers. Les conséquences sont variables mais ont nécessité pour certains de nos patients des prises en charges médico-chirugicales particulièrement complexes avec des hospitalisations multiples ou prolongées.

Discussion

La nature des effets secondaires et les modalités d’irradiation sont très variables. Toutefois le point commun est qu’aucune déclaration d’effet secondaire lié à l’exposition aux rayons ionisants n’a pu être effectuée. En effet, aucun organisme n’est en charge de ces effets secondaires.

Conclusion

Après discussion avec l’ANSM, la pharmacovigilance (demande aux instances nationales) et l’ARS, il a été décidé de communiquer nos nouveaux cas à notre CRPV. Il semble toutefois indispensable qu’une organisation similaire à la pharmacovigilance spécialisée en radio-vigilance puisse se mettre en place.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Pharmacovigilance, Radiodermite, Radiothérapie


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


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Vol 143 - N° 12S

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