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Identification in vivo de Treponema pallidum dans une syphilide secondaire génitale : premier cas rapporté - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.488 
A. Leclercq 1, J.-L. Perrot 1, , B. Labeille 1, C. Douchet 2, B. Cribier 3, A. Biron 1, F. Cambazard 1, E. Cinotti 4
et

Icni

1 Dermatologie 
2 Anatomie pathologique, hôpital Nord, CHU de St-Étienne, France 
3 Dermatologie, CHU de Strasbourg, France 
4 Dermatologie, hôpital Nord, CHU St-Étienne, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La syphilis primo-secondaire est une infection dont la fréquence est en augmentation. Nous rapportons le premier cas d’observation en microscopie confocale in vivo (MCIV) de Treponema pallidum dans une syphilide génitale.

Observation

Une patiente de 18 ans d’origine roumaine était adressée par le service des urgences gynécologiques de notre établissement pour des lésions ano-génitales. Elle était enceinte à 20 semaines d’aménorrhée. On trouvait des lésions évocatrices de syphilides génitales. Le reste de l’examen permettait de constater une atteinte erythémato-squameuse des sillons nasogéniens, une pharyngite et des syphilides palmo-plantaires. L’interrogatoire ne rapportait pas de chancre syphilitique. L’examen des syphilides génitales en MCIV VivaScope 2500® (CALIBER, distributed in Europe by MAVIG GmbH) montrait des bâtonnets allongés hyperréfléctants à proximité des papilles dermiques. Ces bâtonnets étaient caractérisés par l’alternance régulières, en moyenne 10 alternances par bâtonnets, d’hyper et d’hyporéfléctance. Leurs tailles étaient mesurées entre 8 et 15 micromètres. L’examen immunohistologique avec marquages spécifiques des tréponèmes permettait d’identifier des bâtonnets infiltrant l’épiderme profond et le derme et confirmait le diagnostic de la microscopie confocale. La sérologie TPHA qualitative était positive, ainsi que le VDRL qualitatif et quantitatif (64U). La recherche des autres infections sexuellement transmissibles étaient négatives.

Discussion

Un examen en MCIV a été réalisé afin d’obtenir une confirmation du diagnostic en temps réel, lors de la consultation. Ceci à l’instar de l’examen en microscopie à fond noir du chancre syphilitique, qui permet de caractériser le tréponème sous la forme d’une bactérie mobile très fine (10μm de long sur 0,2μm de large), hélicoïdale, aux spires très serrées et régulièrement espacées au nombre de 6 à 12. Seule la mobilité mise en évidence en microscopie à fond noir n’a pu être constatée sur des périodes d’examen de stricte immobilité de la caméra de 30 secondes. Cependant, la MC a l’avantage sur le fond noir de pouvoir identifier les bactéries qui sont dans la partie basale de l’épiderme et dans le derme et non seulement celles qui sont en surface. Il y a enfin une concordance anatomique quant à la localisation des T. pallidum dans le derme comme le confirme la confrontation anatomo-confocale.

Conclusion

Même s’il s’agit du premier cas rapporté d’identification de T. pallidum au sein d’une syphilide, cette observation montre qu’il s’agit d’un diagnostic simple et rapide à réaliser en MC in vivo, une sorte de microscopie à fond noir applicable même à certaines lésions secondaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Microscopie confocale, Syphilis secondaire, Treponema pallidum


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

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