Trichodysplasie spinulosique associée au VIH et à une déplétion lymphocytaire B - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
La trichodysplasie spinulosique (TS) est une dermatose rare, liée au polyomavirus TSPyV, survenant typiquement chez les greffés d’organes. La TS est caractérisée par des anomalies de la maturation kératinocytaire du follicule pileux. À notre connaissance, aucun cas de trichodysplasie spinulosique associée au VIH n’a été rapporté.
Observation |
Il s’agissait d’un homme de 52 ans avec une infection par le VIH diagnostiquée en 1994 et traitée par quadrithérapie. La charge virale VIH était indétectable depuis plus de 10 ans. Le patient avait présenté en avril 2014 un lymphome B à grandes cellules de type Bulky de stade 3, avec localisations ganglionnaire et splénique. Il avait reçu 12 cures de R-CHOP d’avril à octobre 2014 et à l’issue de celles-ci une radiothérapie cervicale. Dans les suites, il a présenté une éruption de papules folliculaires érythémateuses spiculées du visage et des membres associés à une alopécie des sourcils. L’examen dermoscopique confirmait l’hyperkératose folliculaire. L’examen histologique mettait en évidence un follicule pileux distendu, des anomalies de maturation kératinocytaire et des inclusions virales éosinophiliques. En microscopie confocale, l’obstruction du follicule par un bouchon de kératine était observée. La PCR virale TSPyV dans la peau était positive et les anticorps circulants anti-TSPyV étaient retrouvés à un taux élevé. L’immunophénotypage lymphocytaire mettait en évidence un taux de CD4 à 95/mm3 en octobre 2014 avec une restauration immunitaire progressive en 2015–2016. Un traitement par acitrétine à 20mg par jour était introduit en octobre 2015, associé trois mois plus tard au valganciclovir à la dose de 1800mg par jour, permettant une amélioration importante des lésions du visage.
Discussion |
Le polyomavirus TSPyV, responsable de la TS, a été découvert en 2010. Il s’agit d’un virus de séroprévalence élevée (70 %) et sans manifestation clinique chez les immunocompétents. Une réactivation virale est observée chez les immunodéprimés. Les patients VIH ont un sur-risque de colonisation de la peau par le TSPyV par rapport à la population générale. On note la persistance de l’éruption malgré la restauration immunitaire. Une efficacité des traitements par cidofovir topique et valganciclovir a été montrée dans quelques cas.
Conclusion |
Nous rapportons le premier cas de TS associée au VIH et à un lymphome B. La colonisation plus importante de la peau au TSPyV dans le contexte de VIH, pourrait le prédisposer à développer la TS. L’association d’acitrétine aux antiviraux pourrait être une bonne option thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunodépression, Polyomavirus, Trichodysplasie spinulosique, VIH
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S326-S327 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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