Mycobactériose environnementale traitée par photothérapie dynamique : une alternative ? - 23/11/16
Résumé |
Introduction |
Mycobacterium marinum est la mycobactériose environnementale (dite atypique) la plus fréquente chez l’immunocompétent en France. Son traitement conventionnel repose sur l’antibiothérapie ou la chirurgie.
Observation |
Un patient de 42 ans, sans antécédent, consultait pour une lésion centimétrique nodulokératosique et prurigineuse de la main gauche évoluant depuis 6 mois. L’interrogatoire rapportait un contact régulier avec un aquarium. L’examen histologique montrait une folliculite abcédée avec une inflammation périphérique et présence de cellules géantes. La coloration Ziehl était négative mais la culture s’avérait positive à Mycobacterium marinum. Une biantibiothérapie de 4 mois par clarithromycine et éthambutol était proposée au patient, avec surveillance ophtalmologique régulière, ce qu’il trouvait trop contraignant. Il refusait l’intervention chirurgicale. Il acceptait finalement un traitement par photothérapie dynamique (PDT) en référence à un article paru en 2006, hors autorisation de mise sur le marché (AMM). Cinq séances de PDT (à 1 ou 2 semaines d’intervalle) permettaient une amélioration rapide, avec une régression complète obtenue un mois après la fin du traitement, maintenue avec un recul de 6 mois.
Discussion |
Le traitement de l’infection cutanée à Mycobacterium marinum est une antibiothérapie de 3 à 4 mois au total, le plus souvent en bithérapie. Une exérèse chirurgicale est également recommandée dans les formes limitées ou en cas d’évolution défavorable sous antibiotiques. L’abstention thérapeutique peut se discuter chez l’immunocompétent du fait d’une possible guérison spontanée, mais dans un délai long de 2 ans. Dans la littérature, une seule patiente, en échec d’une monothérapie par doxycycline, a répondu favorablement à 3 séances de PDT avec disparition complète de la lésion, qui évoluait depuis un an et demi [1 ]. La PDT pourrait éviter la chirurgie. Sa tolérance clinique est acceptable dans ce type de localisation (extrémités des membres). Elle permet une bonne observance, sans effet secondaire systémique, mais elle est onéreuse et nécessite des séances itératives hebdomadaires.
Conclusion |
Nous rapportons un cas de mycobactériose cutanée traitée efficacement par photothérapie dynamique chez un patient en impasse thérapeutique. La durée de rémission ne pouvait pas être compatible avec une guérison spontanée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mycobactérie environnementale, Mycobacterium marinum, Photothérapie dynamique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S333 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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