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Neuropathies périphériques sévères sous immune checkpoint inhibitors (ICPI) dans le mélanome - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.573 
O. Deschamps 1, , M.F. De Maleissye 1, G. Nicolas 2, P. Saiag 3
1 Dermatologie, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France 
2 Neurologie, hôpital Raymond-Poincaré, Garches 
3 Dermatologie, hôpital Ambroise-Paré, UVSQ, Boulogne-Billancourt, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les ICPI (anti-CTLA4, anti-PD1) ont transformé le traitement des mélanomes avancés. De rares complications neurologiques ont été rapportées. Nous rapportons quatre cas sévères et en précisons le spectre clinique.

Matériel et méthodes

Étude rétrospective monocentrique colligeant ces cas parmi tous les patients traités par ICPI pour mélanome avancé.

Observations

Cas 1 : patiente de 45 ans traitée par pembrolizumab (P, 2mg/kg) en 1re ligne. À la 3e injection, paresthésies des quatre extrémités d’extension rapide, faiblesse musculaire, aréflexie puis paralysie faciale périphérique. Après arrêt de P, prednisone et immunoglobulines IV, régression en 3 mois des signes malgré progression métastatique. L’électromyogramme (EMG) à 5 mois était subnormal. Cas 2 : patiente de 85 ans traitée par ipilimumab (I), binimétinib puis P (2mg/kg) en 3e ligne. Après la 6e perfusion de P, paresthésies douloureuses, douleur nucale, puis progressivement déficit moteur complet asymétrique et aréflexie aux membres inférieurs (MI). Malgré l’arrêt de P, prednisone et échanges plasmatiques (EP), pas de récupération. Cas 3 : patient de 54 ans, I 10mg/kg+radiothérapie stéréotaxique cérébrale, 1re ligne. À 3 mois, hypoesthésie ascendante et aréfléxie, asymétrique, progressive et très douloureuse, avec dysautonomie (sueurs, hypotension) touchant MI et mains. En 5 mois de prednisone et 6 EP, lente mais quasi complète régression. Cas 4 : patient de 39 ans traité par ipilimumab (3mg/kg/3s×4)+nivolumab (N) (1mg/kg/3s×4) en 1re ligne. À la 3e perfusion, brutales paresthésies bilatérales asymétriques du médian distal, morphinorequérantes. Pas de compression locale à l’IRM des poignets. Lente amélioration sous infiltration de corticoïdes permettant la poursuite de N. Dans les 4 cas, (1) aucune infection récente, vaccination ou antécédent neurologique ; (2) IRM cérébrales et médullaires excluant méningite carcinomateuse, métastases cérébrales ou compression médullaire causales ; (3) anticorps anti-onconeuronaux tous négatifs ; (4) LCR des cas 1, 2, 3 : hyperprotéinorachie (0,56, 0,74, 0,54g/L) sans hypercellularité (cas 4 : LCR normal) ; (5) à l’EMG, démyélinisation multifocale (cas 1, 2), ganglionopathie des petites fibres prouvée par biopsie (cas 3), ou atteinte sévère et très axonale des nerfs médians aux poignets, différente d’un canal carpien bilatéral (cas 4). Les toxicités associées étaient : colite, hypophysite, hépatite (cas 3) ; hépatite (cas 4).

Discussion

Ces polyradiculoneuropathies inflammatoires aiguë (cas 1) ou chronique (cas 2), ganglionopathie des petites fibres et canal carpien bilatéral atypique soulignent la diversité des tableaux. Elles représentent 4 % de nos cas traités. La négativité du bilan étiologique extensif, la chronologie, l’association dans 2 cas avec d’autres toxicités, la médiation immune habituelle, plaident pour l’imputabilité des ICPI.

Conclusion

Ces complications, qui nécessitent une prise en charge spécialisée urgente, semblent non rares.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Immunothérapie, Neuropathie


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 143 - N° 12S

P. S361-S362 - décembre 2016 Retour au numéro
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