Est-ce que vivre seul est un facteur de risque de se présenter avec un mélanome plus avancé ? - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Une étude de base populationnelle suédoise réalisée sur 27 235 patients a démontré en 2012 que les hommes qui vivent seuls se présentent avec un mélanome plus avancé que les hommes qui vivent accompagnés. Nous nous proposons d’analyser si vivre seul est associé au fait de se présenter avec un mélanome plus avancé dans notre unité de mélanome (aux Îles Canaries, avec une population de référence de 335 000 personnes).
Patients et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective. Tous les patients suivis à l’unité de mélanome de notre hôpital sont questionnés lors du diagnostic de la maladie à propos de diverses caractéristiques sociodémographiques, parmi lesquelles nous avons inclus le statut cohabitationnel (« est-ce que vous vivez seul ou en couple ? ») dès janvier 2012. Nous analysons la possible relation entre le fait de vivre seul et l’épaisseur tumorale mesurée en mm (indice de Breslow), chez les patients ayant un diagnostic de mélanome cutané entre janvier 2012 et juin 2015. L’analyse statistique a été réalisée avec SPSS version 20.0.
Résultats |
Cent sept patients sont inclus (52 hommes et 55 femmes). Seulement 14 % des patients (7 hommes et 8 femmes) vivaient seuls au moment du diagnostic (versus 37 % dans l’étude suédoise). Ceux-ci se sont présentés avec des mélanomes plus fins que les patients qui vivaient en couple (médiane 0,5 et 0,83mm respectivement, p<0,09). Les hommes qui vivaient seuls ont montré une tendance à se présenter avec des mélanomes plus fins que les femmes (médiane de 0,4 contre 0,73mm).
Discussion |
Au contraire de la plus grande étude internationale développée en Suède, vivre seul ne s’est pas révélé comme un facteur pronostique négatif dans la population d’étude aux Îles Canaries. Ce qui a été plus surprenant est que les patients qui vivent seuls ont montré une tendance à présenter un Breslow plus fin, si bien nous n’avons pas atteint un niveau de signification statistique à ce niveau, probablement dû à un échantillon plus petit. Le statut cohabitationnel a prouvé être différent que celui du pays nordique. Les différences socioculturelles pourraient expliquer en partie la disparité des résultats. Nous analysons les causes possibles.
Conclusion |
Seulement 14 % des patients de notre unité vivent seuls. Vivre seul n’est pas un facteur de risque de se présenter avec un mélanome plus avancé dans notre population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mélanome, Isolement
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S373-S374 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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