Étude pilote de l’effet de la metformine dans le mélanome avancé - 23/11/16
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Résumé |
Introduction |
Les thérapies ciblées et immunothérapies ont bouleversé la prise en charge des patients atteints de mélanome avancé. Néanmoins, les réponses sont encore inconstantes et transitoires du fait de résistances primaires ou secondaires. La nécessité de découvrir de nouveaux traitements reste pleinement d’actualité.
Matériel et méthodes |
À partir de données préliminaires fondamentales suggérant un effet in vitro de la metformine sur des lignées cellulaires de mélanome, nous avons voulu évaluer de façon prospective et multicentrique l’efficacité et la tolérance de la metformine per os (1g 3×/jour) chez des patients atteints de mélanome avancé en échec d’au moins un traitement type chimiothérapie, inhibiteur de BRAF (BRAFi) ou ipilimumab. L’évaluation tumorale était faite selon les critères Recist 1.1 et l’analyse de survie selon la méthode de Kaplan-Meier.
Résultats |
Dix-sept patients étaient inclus, avec un âge médian de 74 ans (49–88). Les caractéristiques de la population sont détaillées dans le Tableau 1. Le taux de réponse (critère principal, réponse complète [RC]+réponse partielle [RP]) à 6 mois était de 0 %. L’évaluation à M6 n’était réalisée que chez 1 patient. Pour les autres, il était observé avant le 4e mois, 11 progressions, 3 décès dus à une progression et 2 interruptions de traitement dues à des effets indésirables (EI). Parmi les critères secondaires, le meilleur taux de réponse globale était de 5,9 % (95 CI, 0,3–30,8, méthode de Wilson), la survie globale de 72,5 % (95 CI, 32,0–91,5), le taux de survie sans progression à M6 de 6,25 % (95 CI, 0,41–24,7) et la médiane de 1,94 mois. Parmi les EI rencontrés (61 EI), les plus fréquents étaient la diarrhée (16,4 %), les nausées (13,1 %) et la fatigue (9,8 %). Les EI de grade 3–4 concernaient 11,8 % des patients. Aucun décès lié au traitement n’était observé. La moitié des EI ont été considérés comme possiblement liés au traitement (Fig. 1).
Discussion |
Il s’agit de la première étude prospective évaluant l’effet de la metformine chez des patients atteints de mélanome métastatique. Malheureusement, les résultats sont négatifs et montrent l’absence d’efficacité de la metformine dans cette indication, du moins à cette dose et per os. D’autre part, le profil de tolérance peut aussi constituer un frein à son utilisation. Néanmoins, le rationnel scientifique à son utilisation avec de bons résultats in vitro incite à ne pas abandonner cette piste. Un dérivé avec une meilleure biodisponibilité et/ou son utilisation par voie intraveineuse permettraient peut-être d’observer en clinique des résultats similaires et aussi encourageants que ceux observés in vitro. Par ailleurs, l’effet synergique avec les BRAFi démontré in vitro constitue également un axe de recherche particulièrement intéressant.
Conclusion |
La metformine per os en monothérapie n’est pas une bonne alternative thérapeutique chez les patients atteints de mélanome avancé. Son intérêt devrait être étudié en association avec les inhibiteurs de kinases.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Inhibiteurs de kinases, Mélanome métastatique, Metformine
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S380-S381 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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