La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui se caractérise dès les premiers stades de la maladie par une atteinte de la mémoire épisodique. Les personnes atteintes présentent ainsi des difficultés à gérer leurs rendez-vous, à se rappeler les activités à faire et les informations personnelles récentes (informations médicales, liste de médicaments). Des études de cas ont montré que l’application AP@LZ, développée sur téléphone intelligent comportant des applications informatiques spécifiquement conçues pour ces personnes, s’avère potentiellement un aide-mémoire efficace lorsque couplé à une méthode d’apprentissage très structurée, limitant la production d’erreurs. D’autres études pourraient valider son application dans des contextes différents. Le premier objectif de la présente étude de cas était de s’assurer que cette méthode d’apprentissage puisse se transférer à un autre contexte clinique avec d’autres intervenants. Le second objectif était d’explorer la possibilité qu’une utilisation moins stricte de cette méthode d’apprentissage soit tout autant bénéfique. Les résultats de M. C., un patient de 76 ans présentant une maladie d’Alzheimer à un stade débutant, démontrent l’efficacité de l’interface AP@LZ lorsque associée à un apprentissage structuré et sans erreurs. Par ailleurs, les présents résultats suggèrent qu’une utilisation moins stricte de la méthode d’apprentissage, permettant au clinicien d’investir moins de temps, demeure tout autant bénéfique pour le patient. Enfin, certains problèmes tels le branchement de l’appareil et l’importance de toujours le transporter avec soi sont discutés. En conclusion, cette étude montre le potentiel des technologies mobiles appliquées auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et suggère l’importance de poursuivre l’évaluation de l’efficacité des supports mnésiques technologiques pour le maintien à domicile.

Alzheimer's disease, a neurodegenerative pathology, is characterized at the beginning by episodic memory deficit. This leads to difficulties in managing appointments, and remembering things to do or recent personal information. Some case studies have reported that the application AP@LZ, developed on smartphone and including specific applications designed specifically for people with Alzheimer's disease, presents good potential when introduced with a structured learning procedure. More studies are required to validate its use in different settings. The first objective of this study was to ensure the transferability of the learning method to another clinical context; the second was to explore whether a more flexible, less time-consuming method of acquisition could be equally beneficial. Our results concerning the introduction of the AP@LZ application to a patient with Alzheimer's disease in the first stages showed the effectiveness of the AP@LZ interface when accompanied by structured learning, and an absence of errors. These results also suggest that a less strict learning method, enabling a reduction in the time spent by the clinician, can be just as beneficial for the patient. Some issues, such as charging and needing to carry the smartphone everywhere, are discussed. In conclusion, this study shows the benefits for people with Alzheimer's disease of using mobile applications, and points to the importance of pursuing research on the effectiveness of memory aids in maintaining patients in their homes.